![]() parler de stabilisation favorable sous traite- ment, mais il faut toujours se méfier de la rechute et de la désinsertion. La réhabilita- tion psychiatrique permet alors de faire un saut conceptuel en privilégiant le concept de rétablissement, avec comme objectif une vie heureuse. Le traitement par le tra- vail n'est plus un but mais un moyen visant à éviter la rechute en stabilisant la réinser- tion socio-familiale. Il s'adresse à des pu- blics fragilisés, désavantagés dans les pro- cédures traditionnelles d'embauche, pour lesquels il est souhaitable d'apporter une démarche individualisée, active et volon- tariste, centrée à la fois sur la personne et l'employeur. trique est bien définie par Anthony et al. à l'Université de Boston, en 2002 (1): «Il s'agit d'aider la personne avec une inca- pacité psychiatrique sévère à développer des aptitudes et d'aménager les soutiens nécessaires pour lui permettre de vivre, d'apprendre, de travailler et de se socia- liser avec succès et satisfaction dans les environnements de son choix avec le moins possible d'aide professionnelle continue.» pratiques de la réadaptation profession- rature scientifique internationale, une pratique se dégage des autres en se re- vendiquant de la méthode scientifique: il s'agit du modèle IPS (Individual Place- ment and Support) de soutien à l'emploi qui a, depuis 10 ans, le statut d'Evi- dence-Based-Practice, c'est-à-dire d'une pratique basée sur les preuves. Le modèle IPS est un modèle clinique d'intégration au travail pour aider les personnes avec une incapacité psychia- trique sévère à choisir, obtenir et garder lier de l'emploi. Flandre, tout comme à Bruxelles et en Wallonie. D'autres conceptions et ap- proches de la réadaptation profession- nelle occupent le terrain et conservent leur légitimité. La Belgique prépare une nouvelle réforme de la psychiatrie. Com- ment le modèle IPS trouve-t-il sa place dans la philosophie, les principes et le cadre administratif définis par la réforme des soins de santé mentale (article 107 de la loi sur les hôpitaux)? (MMS) ne travaillent pas, mais 50 à 70% d'entre eux le souhaitent! Une mauvaise santé mentale (troubles légers) entraîne des jours d'incapacité de travail, les troubles modérés engendrent les pre- mières mises en invalidité temporaire, mais les MMS sont généralement une cause stable d'invalidité. Pour améliorer ce dernier point, on a créé le soutien à l'emploi pour les MMS: dans le modèle IPS, le spécialiste en emploi (SE) fait partie d'une petite équipe avec un coor- dinateur. Chaque SE gère le suivi de maximum 20 bénéficiaires à la fois en dispensant l'ensemble des aides sui- vantes: orienter, placer, évaluer, déve- lopper, maintenir. Les SE ne délivrent que des services en rapport avec l'em- ploi et s'intègrent à l'équipe clinique du bénéficiaire partageant les décisions. la difficile implantation du modèle IPS à |