background image
46
l
Neurone
·
Vol 18
·
N°8
·
2013
Nous ne voyons de telles «sources» que
dans le signal moyen. Comment est-ce
possible, alors que la moyenne ne reflète
pas de manière fiable les processus céré-
braux? Pour répondre à cette question,
nous devons tenir compte du fait que les
ondes cérébrales, tout comme les ondes
radio, présentent des interférences
lorsqu'elles sont superposées. Même si,
en réalité, les ondes cérébrales ne sont
pas superposées, le calcul de la moy-
enne implique la superposition des sig-
naux.
Cette superposition annule pour ainsi
dire le mouvement des ondes; nous
avons déjà vu ce phénomène en cas de
superposition de deux ondes progres-
sives qui, ensemble, forment une seule
onde stationnaire.
La superposition entraîne l'apparition
d'une «source» à cet endroit sous le cuir
chevelu, qui, en toute logique, est traver-
sée par une onde à un moment donné
après présentation du stimulus; cette
onde provient une fois de l'avant du cer-
veau, une autre fois de l'arrière ou en-
core de gauche ou de droite. Tous ces
mouvements étant projetés les uns sur
les autres, cette «source» semble se trou-
ver à un endroit fixe. La «source», par
exemple les aires de Brodmann pour les
processus langagiers, n'est en fait rien de
plus que le résultat moyen de tels mou-
vements ondulatoires. L'activité céré-
brale n'est donc pas locale, mais dy-
namique, et se déplace d'un endroit à
l'autre du cerveau.
Références
1.
Ito, J, Nikolaev AR, van Leeuwen C. Spatial and
temporal structure of phase synchronization of
spontaneous EEG alpha activity. Biol Cybern
2005;92:54-60.
2.
Ito J, Nikolaev AR, van Leeuwen C. Dynamics of
spontaneous transitions between global brain states.
Human Brain Mapping 2007;28:904-13.
3.
Alexander DM, Jurica P, Trengove C, et al. Traveling
waves and trial averaging; the nature of single-trial and
averaged brain responses in large-scale cortical signals.
NeuroImage 2013;73:95-112.
4.
Gong P, Nikolaev AR, van Leeuwen C. Scale-invariant
fluctuations of the dynamical synchronization in human
brain electrical activity. Neurosci Lett 2003;336:33-6.
5.
Van De Ville D, Britz, J, Michel CM. EEG microstate
sequences in healthy humans at rest reveal scale-free
dynamics'. Proc Natl Acad Sci U S A
2010;107(42):18179.
6.
Gong P, Nikolaev AR, van Leeuwen C. Dynamics of
collective
phase
synchronization
in
human
electrocortical activity. Physical Review E 2007;76:art.
no.011904.
7.
Lehmann D, Ozaki H, Pal I. EEG alpha map series: brain
micro-states by space-oriented adaptive segmentation.
Electroencephalogr Clin Neurophysiol 1987;67:271-88.
8.
Nakatani H, van Leeuwen C. Transient synchrony of
distant brain areas and perceptual switching. Biol
Cybern 2006;94:445­57.
9.
Nakatani H, Orlandi N, van Leeuwen C. Reversing as a
dynamic process: variability of ocular and brain events
in perceptual switching. Journal of Consciousness
Studies 2012;19:117-40.
10.
Alexander DM, Hermens DF, Keage HAD, et al. Event-
related wave activity in the EEG provides new marker of
ADHD. Clin Neurophysiol 2008;119:163-79.
Figure 5: Même expérience que dans la figure 4. Ici, la nature de l'onde d'activité est
indiquée comme fonction du temps (axe horizontal) et du domaine de fréquence (axe
vertical). Plus la couleur tire sur les tons chauds, plus le modèle d'activation dans le cerveau
est décrit correctement par un mouvement ondulatoire.
HO
TLINES
N1992F
Syndrome inflammatoire chronique: freiner l'activation des lymphocytes T CD8
Fondamentalement, la réponse inflammatoire constitue une
défense des tissus face aux agressions (blessure, infection...).
En recrutant et activant les cellules sanguines au niveau des
tissus endommagés, cette réponse permet de rapidement
combattre une éventuelle infection, et représente donc le
premier niveau de défense contre les agents pathogènes.
L'inflammation se caractérise cependant aussi par la
production de cytokines susceptibles d'induire des réponses
de type «autoimmunes», et doit donc être rapidement inhibée
afin d'éviter les dommages aux tissus sains.
Une équipe de l'Institut d'immunologie médicale (IMI),
dirigée par Stanislas Goriely (Faculté de Médecine, Biopark
Charleroi Brussels South, ULB) vient d'identifier un nouveau
rôle pour un facteur de transcription, IRF3 (
Interferon
Regulatory Factor 3
).
IRF3 active la transcription des interférons alpha et bêta,
de même que d'autres gènes induits par l'interféron, et
était connu précédemment pour son activité anti-virale.
Les chercheurs ont constaté qu'en l'absence de ce
facteur, les lymphocytes T CD8 présentaient une
production anormalement élevée d'IL-17, une cytokine
impliquée dans le développement de nombreuses
pathologies de type inflammatoire et dans des maladies
comme le psoriasis, la sclérose en plaque ou la maladie
de Crohn.
La découverte d'un «frein naturel» à l'activation des
lymphocytes laisse entrevoir de nouvelles pistes pour la
thérapie de syndromes inflammatoires chroniques.
Cette recherche est publiée dans la revue PNAS du 5-9 août.
pour vos
antipsychotiques de
à
Eurogenerics SA · Esplanade Heysel b 22 - 1020 Bruxelles · Tel : 02/479 78 78 - Fax : 02/479 45 45 · e-mail : info@eg.be · www.eg.be
25523_Pub_mosaique_ANTIPSY_210x297.indd 1
3/10/13 10:46