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l
Neurone
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Vol 18
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N°8
·
2013
DOULEUR
N1988F
Environ la moitié des patients parkinsoniens atteignant le stade des fluctuations
motrices et non motrices se plaignent de douleurs en périodes «OFF» à rappro-
cher du dysfonctionnement dopaminergique. Cette symptomatologie peut être
améliorée par le traitement médicamenteux dopaminergique ainsi que par une
neurostimulation profonde (pallidale ou sous-thalamique). Dans ce dernier cas,
on peut se demander si cette amélioration se fait via l'amélioration du fonction-
nement des voies dopaminergiques, voire aussi par une modulation centrale de
la perception de la douleur, liée à un changement du seuil douloureux.
Le groupe de recherche dirigé par Franck Durif, à l'Université Clermont 1 (Clermont-
Ferrand), a récemment publié une étude dans Neurology (1) concernant les méca-
nismes possibles d'amélioration de la douleur chez le patient parkinsonien, après une
neurostimulation du noyau sous-thalamique. Ils ont ainsi testé la réponse doulou-
reuse aigüe lors de stimulations thermiques et, par ailleurs, de type mécanique, en
répartissant les patients parkinsoniens selon trois bras déterminés comme suit: «DBS-
on, sans dopathérapie = groupe A»; «DBS-off avec dopathérapie = groupe B»; «DBS-
off, sans dopathérapie = groupe contrôle». Les 19 patients inclus avaient été placés
assez récemment sous neurostimulation sous-thalamique: parmi eux, huit se plai-
gnaient de douleurs en préopératoire, et un seul s'en plaignait encore après l'inter-
vention.
Les résultats démontrent des effets comparables dans les groupes A et B, versus le
groupe contrôle concernant les douleurs de type mécanique, en augmentant le seuil
douloureux à chaque fois d'environ 10%. Par contre, la douleur thermique n'est pas
améliorée dans ces deux groupes. De plus, il n'y avait pas de corrélation entre l'amé-
lioration de la douleur et l'amélioration des scores cliniques des signes parkinsoniens,
selon l'échelle UPDRS, partie III (moteur) pour les groupes A et B, ainsi que concer-
nant la partie IV (complications motrices) pour le groupe A.
Dès lors, le soulagement de la douleur ressentie par un patient parkinsonien en
période «Off» pourrait être dû à d'autres voies neuronales que simplement l'amé-
lioration du fonctionnement dopaminergique et des symptômes spécifiques. Une
composante centrale de modulation de la perception de la douleur, surtout en cas de
neurostimulation cérébrale, est plausible et mérite des recherches complémentaires.
Il est également souhaitable à l'avenir de mieux identifier les sous-types de la
douleur ressentie par les patients afin d'en améliorer la prise en charge.
Référence
1.
Marques A, Chassin O, Morand D, et al. Central pain modulation after subthalamic nucleus stimulation. A crossover rando-
mized trial. Neurology 2013;81(7):633-40.
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