![]() injections, sont autant de facteurs susceptibles de favoriser l'adhé- rence. faut essayer d'évaluer les attentes du patient, ses appréhensions par rapport au traitement et son sou- hait d'autonomie. Le cas échéant, il faudra proposer des solutions alternatives, telles que la partici- pation d'un proche ou le passage d'une infirmière pour la réalisa- tion des injections. Le choix du traitement tiendra aussi compte du profil d'effet secondaire et du mode d'administration. Cette prise de conscience précoce est très importante car toutes les études montrent que la majorité des abandons se produisent en début de traitement (au cours des 3-6 premiers mois)(10). Les prin- cipales barrières à l'adhérence qui ont été identifiées sont l'an- xiété liée à la piqûre, la phobie de l'aiguille, les effets secondaires, la fréquence et les sites d'injec- tion et enfin le manque d'effica- cité perçu par le patient (7). Quoi qu'il en soit, quel que soit le pa- tient, l'amélioration des techniques d'injection ne peut que favoriser l'adhérence. Et on peut supposer qu'il en sera ainsi avec le nouveau stylo auto-injecteur IM. avez-vous? limitée puisque ce produit n'est disponible chez nous que depuis le 1 longtemps et les échos en sont très favorables. Cela dit, chez les patients pour qui les injections IM étaient problématiques auxquels j'ai expliqué les fonctionnalités du stylo-injecteur par rapport au dis- positif précédent, j'ai pu constater un net regain de confiance même s'il est encore un peu tôt pour avoir un feedback. Pour les patients qui initieront un traitement par inter- féron-bêta en IM, je considère ce s tylo auto-injecteur comme un gain en facilité et en confort. Cela dit, il faut aussi expliquer aux patients que le stylo auto-injecteur n'abolit pas le risque d'effets secondaires qui est lié à la molécule. Pour minimi- ser les effets pseudo-grippaux, une titration sera réalisée au moyen de l'ancien dispositif pendant un mois, suivi du passage au stylo auto-in- jecteur IM. tissage, facile, sous la supervision de l'infirmière spécialisée. Cela dit, les gestes nécessaires ont été sim- plifiés au maximum. On ne s'éton- nera dès lors pas que la majorité des patients qui ont utilisé les deux techniques manifestent une préférence pour le stylo auto- injecteur de par sa facilité d'emploi (moins de manipulations, prépa- ration aisée), mais aussi parce qu'il engendre moins de douleurs locales (l'aiguille est plus courte) et demande moins de temps dans sa réalisation (11). Dans ces condi- tions, pour un patient chez qui l'indication adéquate a été posée, la prescription du stylo auto- injecteur IM favorisera l'autonomie et l'adhérence. je revois mes patients en consulta- tion trimestriellement pendant la première année de traitement. Je pose systématiquement la ques- tion de savoir s'ils ont des effets secondaires ou des soucis à réa- liser les injections. Si nécessaire, je les encourage à recontacter le service infirmier pour optimaliser la technique d'injection. face à des patients suivis pour une très longue durée, nous aurons à nous occuper de la problématique de l'adhérence. Il ne faut pas hési- ter à demander ouvertement com- bien d'injections ont été réalisées, et manquées, et pourquoi. Dans ces conditions, il est important d'apprécier l'état psychologique du patient et de le soutenir en cas de difficultés d'autant que celui-ci a souvent, sur le moment, l'impres- sion que le traitement n'est pas ef- ficace et qu'il est plus source d'ef- fets secondaires que de bénéfices immédiats. Le patient doit être considéré comme un partenaire dans le traitement. Il nous faut le convaincre que son adhérence au présent aura un impact sur le deve- nir de sa maladie. 1. A):S22-40. 11. Phillips J, et al. BMC Neurol 2011;11:126. |