![]() origines que l'observateur proprement dit ne peut cependant pas distinguer. En tant que chercheurs, nous devons donc veiller à considérer la manière dont les observateurs décrivent leur propre per- ception selon leur perspective person- nelle comme la meilleure possible. Grâce à l'analyse correcte de l'activité cérébrale, nous pouvons parfois dis- tinguer des choses liées à la perception personnelle avec plus de subtilité que l'observateur proprement dit. muli illustrent également très bien le fait que plusieurs chemins mènent à Rome. Lorsque nous soumettons un sujet à stimulus, ce dernier génère également une onde d'activation à travers l'ensemble du cortex (Figure 4). Dans ce cas, l'activation se propage de gauche à droite. Toutefois, lors de la présentation ultérieure du même stimulus, l'activation peut se propager de droite à gauche, d'avant en arrière ou d'arrière en avant (3). Cela dépend de l'activité qui la précède, à savoir l'activité spontanée. Même si quelqu'un répète le même mouvement, comme tapoter des doigts, le centre de la motricité dans le cerveau est à chaque fois sollicité (localement). Pourtant, c'est une autre onde qui tra- verse le cortex cérébral dans son ensem- ble. La figure 5 illustre cela à l'aide d'un exemple, dans lequel le même stimulus est présenté deux fois et la même tâche est effectuée à deux reprises. Les gra- phiques montrent les modèles d'ondes pour chacun de ces cas de figure. Ces modèles diffèrent considérablement; les moments et les fréquences sont différents. La personne était peut-être intéressée la première fois et s'ennuyait la deuxième, ou il est possible que quelqu'un ait d'autres pensées et inten- tions lors du mouvement. Le sens des ondes est également significatif. Ainsi, il est évident, par exemple, que les ondes se propagent plus d'arrière en avant chez cérébral est unique. Cette simple obser- vation a d'énormes conséquences sur la manière dont nous devrons aborder les fonctions cérébrales. Il est vrai que des chercheurs ont constaté une grande vari- ation des signaux générés à la suite de la présentation d'un stimulus, mais que celle-ci pouvait être considérée comme une variation aléatoire et qu'il était donc possible d'établir des moyennes sur de grands nombres de mesures répétées. Nous avons constaté que ce rai- sonnement est erroné et que la variation n'est pas exclusivement le fruit du hasard, mais repose sur la dynamique qui précède le signal. Ne pas tenir compte de cette donnée dans le calcul des moyennes revient à additionner des pommes et des poires. C'est pourquoi les moyennes ne reflètent pas ce qui se passe réellement dans le cerveau. Le calcul de moyennes sur de nombreu- ses répétitions a cependant été jugé nécessaire, car le signal mesuré à la sur- face du cuir chevelu s'avérait parasité et peu fiable. Toutefois, selon nous, cela est uniquement dû au fait que nous n'avions pas bien compris le signal. Générale- ment, les scientifiques examinent les fonctions cérébrales en recherchant ce que l'on appelle des sources d'activité locale. On essaie alors de relier cette activité à une ou plusieurs aires du cer- veau. Ainsi, pour les processus langa- giers, on trouve un centre d'activité lo- cale dans les aires de Brodmann, raison pour laquelle on affirme que c'est à cet endroit que se déroule le traitement du langage. L'arrivée de l'IRMf (imagerie par résonance magnétique fonction- nelle) n'a fait que renforcer cette ap- proche. En effet, elle permet d'examiner plus facilement et de déterminer plus précisément les sources d'activité locale sur la base de la consommation d'oxygène dans certaines régions du cerveau. mesurée au moyen du champ magnétique généré par cette activité à la surface de la tête. Sur la photo de gauche, on peut voir le côté gauche de la tête et sur la photo de droite, le côté droit. Cette onde a besoin d'environ 100 millisecondes pour traverser toute la surface du cerveau. L'onde part du bas de la partie gauche de la tête et se propage vers l'avant, au bas de la partie droite. La majeure partie du champ magnétique dans cette vidéo est généré par l'activité cérébrale à proximité de la surface du cortex cérébral. L'intervalle de temps est illustré en dessous; le chiffre 0 correspond au moment où la personne appuie sur un bouton de réponse. Sur l'échelle de couleur, le pic de l'onde est représenté par une couleur «chaude» et le creux par une couleur «froide». |