![]() de cancer patients souffrant de cancer. Survenant chez plus de 75% de patients, elle est difficile à traiter, d'autant que les méthodes comportementales de prise en charge par l'exercice aérobique sont difficiles, voire impossibles à proposer en cas de cancer de stade avancé. Dans ses recommandations de prise en charge, le NCCN (National Comprehensive Cancer Network), propose, outre le repos chaque fois que possible et la réalisation d'exercices dirigés, de corriger la cause de la fatigue (anémie, douleur...) et d'administrer, en cas de fatigue persistante, des psychostimulants (méthylphénidate ou modafinil) (1) sur base d'une analyse Cochrane positive (2). C'est le modafinil (dont la dose de 100mg/j 1sem/2 et 200mg/j l'autre semaine a montré des résultats intéressants) (3) qui a été étudié ici par une équipe menée par Kate Fife (Cambridge). Le modafinil, un stimulant sélectif du SNC, agit sur le centre de l'éveil sans affecter le sommeil ni provoquer d'euphorie ou de risque d'abus, au prix cependant d'effets secondaires tels que céphalées, vertiges, nausées et vomissements. Pour ce faire, ils ont utilisé 3 échelles le FACIT (Functional Assessment of Chronic Illness Therapy), l'EPS (Epworth Sleepiness Scale) et l'HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale) (4) chez 208 patients avec cancer du poumon non à petites cellules de grade III ou IV sans anémie, mais avec fatigue avérée et non traités par thérapie ciblée, antidépresseurs, stéroïdes ou progestagènes. L'analyse des 160 patients retenus en ITT (75 dans le groupe modafinil 100mg/j pendant 15 jours puis 200mg/j pendant 15 jours et 85 dans le groupe placebo) a montré une amélioration significative du score FACIT dans les deux groupes, mais sans différence significative, y compris dans les objectifs secondaires de l'étude (somnolence, dépression...), quel que soit le sous- groupe considéré. De manière très intéressante, la plus grande part de l'amélioration a été observée au cours de la première période de 14 jours, dans les deux groupes (Figure 1). Enfin, les effets secondaires n'ont pas été différents selon le groupe, signifiant par là, selon Kate Fife, d'une part que l'effet placebo doit être pris en considération dans ce cas de figure, d'autre part, qu'il n'y a, aujourd'hui, pas de raison de proposer du modafinil hors essai clinique... de la fatigue induite par une irradiation cérébrale (5). Proposé à la dose de 150mg/ |