![]() chotiques qui expliquent le risque accru d'affections cardiométaboliques chez les personnes souffrant de dépression. La ces mécanismes sous-jacents. sonnes dépressives ont, de manière gé- nérale, un mode de vie beaucoup moins sain. Les dépressifs fument plus, font trop peu d'exercice physique, consomment davantage d'alcool et ont une alimenta- tion moins équilibrée. Il s'agit donc ici de facteurs de risque classiques. En cas de dépression, ces facteurs ont la même influence que chez les personnes in- demnes d'affections psychiatriques, mais ils sont beaucoup plus fréquents et plus sévères chez les sujets dépressifs (5). Par ailleurs, les personnes dépressives res- pectent moins bien les traitements pres- crits (6). Une compliance thérapeutique moindre réduit dès lors les chances de survie de ces patients (6). niques sont caractéristiques des mala- dies cardiométaboliques autant que de la dépression. Il s'agit ici entre autres du dérèglement du système nerveux autonome, de l'hyperactivité de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (axe HHS), d'une présence majorée de fac- tion de l'activité plaquettaire (7, 8). La présence de ces facteurs de risque, tant en cas de dépression que de maladies cardiométaboliques, peut potentielle- ment expliquer la relation entre les deux tableaux cliniques. nerveux autonome (la partie du système nerveux qui est responsable de tous les processus automatiques, tels que la res- piration, la transpiration, la fréquence cardiaque et la digestion) fonctionne dif- féremment chez les personnes souffrant de dépression, ce phénomène étant im- putable au stress continu et aux tensions qu'elles éprouvent. La partie du système réaction «fright-flight-fight» (le système nerveux sympathique) est plus active, tandis que l'activité de la partie respon- sable du repos et de la digestion, notam- ment (le système nerveux parasympa- thique) diminue (9). Cette modification se traduit par une accélération de la fré- quence cardiaque et une diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque (les fluctuations de la fréquence car- diaque) (10). Ce sont précisément ces deux caractéristiques témoignant d'un mauvais fonctionnement du système nerveux autonome qui, chacune en soi, constituent des facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires (10). que la dépression est associée à une aug- mentation des taux de cortisol, une hor- mone stéroïdienne impliquée dans l'axe HHS. L'exposition constante à des taux de cortisol élevés peut également entraî- ner des maladies cardiovasculaires (12). Il est donc possible que la relation entre la dépression et les maladies cardiomé- taboliques soit influencée par un sys- tème nerveux autonome dysfonctionnel, et par une élévation chronique des taux de cortisol. modifiables pour les maladies cardiovasculaires chez les personnes souffrant de dépression majeure, par rapport à la population générale (4). cardiovasculaires. |