![]() les mêmes facteurs génétiques (18, 19). D'après les résultats provisoires, les gènes qui sont tant impliqués dans le métabolisme de la sérotonine que dans les processus inflammatoires sont avan- cés comme gènes candidats chez les deux groupes de patients, ce qui peut expliquer l'influence génétique partagée (20). mécanisme pouvant contribuer aux co- morbidités somatiques en cas de dépres- sion. Parmi les classes d'antidépresseurs les plus utilisées, citons-en deux, les in- hibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les antidépresseurs tricycliques (ATC). Le tableau 2 montre que des éléments indiquent clairement que les ATC, en particulier, peuvent être à l'origine de perturbations métabo- liques, tandis que la prise pondérale est moins marquée avec les ISRS, à l'excep- tion de la paroxétine. Etant donné que les antidépresseurs tels que les ATC (21) sont fréquemment utilisés, ils peuvent expliquer une partie du risque métabo- lique accru chez les sujets dépressifs. En essentiellement l'olanzapine et la qué- tiapine a fortement augmenté entre 2004 et 2012 (21). Ces dernières années, on prescrit également de plus en plus d'antipsychotiques à des personnes souf- frant de dépression (22), certainement en raison des effets bénéfiques observés dans le cadre du traitement des dépres- sions réfractaires (23). Cependant, les antipsychotiques entraînent d'importants effets indésirables métaboliques, bien que comme pour les antidépresseurs le risque ne soit pas identique pour tous les antipsychotiques. Le tableau 3 donne un aperçu des risques de complications métaboliques inhérentes aux antipsy- qu'il s'avère par exemple que le risque cardiométabolique de la quétiapine est modéré, tandis que celui de l'olanzapine est élevé. Une récente méta-analyse (4) précise que c'est surtout cette utilisation d'antipsychotiques qui constitue un fac- teur important sur le plan du risque ac- cru de troubles métaboliques chez les personnes dépressives. risque métabolique chez les personnes souffrant de dépression majeure du profil de risque cardiovasculaire est ef- fectuée par la première ligne de soins. Ce- pendant, les personnes souffrant de dé- pression majeure rencontrent souvent des difficultés d'accès aux soins de santé glo- baux (25, 26). Les psychiatres qui prescri- vent les antidépresseurs et les antipsycho- tiques au patient sont donc souvent les mieux placés pour coordonner l'évalua- tion des risques et la prise en charge, sur- tout si des accords concrets sont conclus au sujet du partage des soins entre la mé- decine générale et les soins spécialisés. Il est dès lors important d'obtenir une éva- luation du profil de risque cardiovasculaire dès la première consultation psychiatrique, de sorte que les modifications durant le traitement puissent être suivies adéquate- ment. Dans un précédent article (27), nous avons déjà fait référence à la recomman- dation européenne de la European Psy- chiatric Association (EPA) (28), qui affirme que l'anamnèse et l'examen lors de la pre- mière consultation psychiatrique doivent au moins englober les aspects suivants: dies cardiovasculaires, diabète ou affections apparentées; maladies cardiovasculaires, au dia- bète ou aux affections apparentées; |