![]() phénomène d'angiogenèse. Elles vont également activer les cel- lules immunitaires et inflammatoires et perturber la balance qui existe entre les ostéoblastes et les ostéoclastes menant à l'os- téolyse (3). L'étude de l'expression des gènes des cellules myé- lomateuses dans la GMSI et dans le MM a montré qu'elles dif- féraient génétiquement des plasmocytes non malins, mais qu'il n'y avait que peu de différence entre les plasmocytes malins des patients atteints de GMSI ou de MM (4, 5). De ce fait, les changements induits dans le micro-environnement de la moelle osseuse ont plus d'importance que les altérations génétiques dans la différenciation entre GMSI et MM. gression du MM seront présentées. L'angiogenèse est définie comme étant le résultat de la formation de nouveaux vais- seaux sanguins provenant de la vasculature déjà présente et d'un processus multiple comprenant la dégradation de la ma- trice extracellulaire, la migration des cellules endothéliales (CE) et la formation d'un plexus vasculaire supporté par les péri- cytes et les constituants de la membrane basale (6, 7). Ces processus sont cruciaux pour la croissance tumorale, ainsi que pour l'invasion et le processus métastatique jouant un rôle dans différentes maladies hématologiques (8-11). multiple été observée pour la première fois par Vacca et al. en 1994 (9). Ils ont étudié la présence des cellules endothéliales dans la moelle osseuse obtenue par biopsie de patients atteints de GMSI et ont ensuite mesuré la densité des micro-vaisseaux comme étant un marqueur de l'angiogenèse. La densité des micro-vaisseaux était significativement augmentée dans la moelle des patients atteints de MM ou de GMSI par rapport à celle des patients sains, suggérant ainsi le développement de nouveaux vaisseaux sanguins (11). Ces résultats ont été confir- més par d'autres études, qui ont de plus corrélé le développe- ment des micro-vaisseaux avec d'autres facteurs pronostiques du MM (12-16). plasie pré-vasculaire permettant à la tumeur de se développer est appelé «switch angiogénique». Cette formation est contrô- lée par des changements dans la balance existant entre l'ex- pression des facteurs pro- et anti-angiogéniques sécrétés par les cellules cancéreuses ou par les cellules du micro-environne- ment. Ces facteurs pro-angiogéniques sont entre autres induits de glucose, la formation de dérivés réactifs de l'oxygène, l'aci- dité cellulaire, la déficience en métaux, l'activation d'oncogènes ou encore la perte des gènes suppresseurs de tumeur (17). En utilisant un modèle de souris pour le myélome multiple, Asosingh et al. ont montré que le switch angiogénique était précédé par l'expression du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) par les plasmocytes CD45 négatifs (que ce soit au niveau de l'ARNm ou protéique) (11). Par ailleurs, d'autres études ont montré que l'expression du VEGF et du facteur de croissance des fibroblastes-2 (FGF-2) était sem- blable dans différents stades de la GMSI et du MM, suggérant que l'augmentation de l'angiogenèse dans le MM était plus un reflet de l'activité tumorale qu'une simple augmentation de l'expression des facteurs angiogéniques par les plasmocytes (18). identifiées; certaines sont des protéines et d'autres sont le ré- sultat d'un clivage protéolytique de protéines ayant initialement une activité anti-angiogénique (19). Dans le MM, des inhibiteurs endogènes, tels que la thrombospondine-1 (TSP-1), l'angiosta- tine (fragment de la plasmine) et l'endostatine (fragment du collagène de type 18), ont été étudiés. Pour et al., entre autres, ont corrélé la concentration de la TSP-1 dans la moelle osseuse de patients souffrant de MM avec leur réponse aux traitements thérapeutiques (20). D'autre part, Fujii et al. ont démontré que l'administration d'endostatine, fragment C-terminal de 20 kDa du collagène 18, inhibait l'apparition de tumeurs et de maladies osseuses associées dans un modèle murin de MM (21). De fa- çon surprenante, il a été montré que la quantité d'endostatine est plus élevée dans le sérum des patients atteints du MM que dans les patients sains, indiquant que les cellules malignes peuvent également produire des facteurs anti-angiogéniques ou que l'activité protéolytique est plus importante chez les patients malades (22). théliales et cellules environnantes moral. Dans le MM, celle ci est responsable de l'apport en oxy- gène et en nutriments pour la tumeur, et constitue une voie pour la migration et l'implantation des cellules myélomateuses dans la moelle osseuse. De plus, les cellules endothéliales loca- lisées dans la moelle sont impliquées dans les interactions para- crines avec les cellules tumorales (23). Les vaisseaux sanguins associés aux tumeurs sont composés d'une seule couche de cellules endothéliales en contact avec la membrane basale et entourées de rares péricytes. Ces cellules endothéliales pro- |