![]() (ou qu'une toxicité se révèle). L'un des critères de suivi pour la progression de la maladie est le taux de PSA: il doit être d'au moins 2ng/ml, être 25% plus élevé que la valeur la plus basse notée durant le traitement par abiratérone et doit être confirmé après 3 semaines par un nouveau dosage. Durant les différentes séances, il est toutefois apparu que le PSA est un para- mètre assez peu fiable pour le suivi de la progression de la maladie. Dans le traitement par abiratérone en 2 fortement chuter. C'est ainsi que le Pr Schallier a présenté le cas d'un patient qui était traité par abiratérone dans un medical need program. «Lors du lan- cement du traitement par abiratérone, le taux de PSA a fortement augmenté, toutefois sans effets secondaires pour le patient, comme c'est d'ailleurs le cas pour presque tous les patients qui ont été traités jusqu'à présent à l'UZ Brussel. Grâce au medical need program, on a quand même pu poursuivre le traitement par abiratérone, après quoi le taux de PSA a de nouveau commen- cé à chuter. L'abiratérone constitue donc un excellent produit pour continuer à aider les patients de façon non toxique pendant leur maladie.» se fier uniquement au taux de PSA. Et si nous procédions de la sorte, nous ne traiterions alors en effet que le PSA et pas la maladie», ajoute encore le Dr Luyten, oncologue au Limburgs Oncologisch Centrum. sont en cours de traitement par abiratérone associé à la prednisone, on peut observer une flambée à court terme lors d'un scanner des os (`bone flare') (6). L'impact clinique de ces flambées sur le traitement du patient et l'interpréta- tion des résultats doit encore être étudié de manière plus approfondie, mais il est clair qu'il faut de nouveaux critères pour évaluer ces traitements. En effet, le patient doit être évalué dans sa totalité (PSA, état clinique, qualité de vie, radiographie, etc.) parce que sinon, on risque d'arrêter le traitement trop vite pour de mauvaises raisons. daires possibles de l'abiratérone. Les effets secondaires les plus fréquents qui ont été rapportés durant les études cliniques sont une perturbation de Rottey, oncologue à l'UZ Gent, affirme: «En raison des effets secondaires pos- sibles, nous conseillons de suivre de près le patient et ce, certainement lors du lancement du traitement. Si l'on suit correctement les patients (biologie, prise de la tension artérielle et attention à la rétention hydrique), on peut réagir si c'est nécessaire.» daires de l'abiratérone sont assez limités. En adaptant la dose, nous pouvons résoudre une partie des problèmes. N'oublions pas non plus qu'un certain nombre de ces effets secondaires peuvent parfois être la conséquence de la maladie plutôt que du traitement.» Dans une étude comparative entre l'abira- térone et un placebo (les deux associés à la prednisone), il est en effet apparu que, outre les effets secondaires minéralocorticoïdes cités, les troubles de la fonction hépatique et les infections urinaires, les effets secondaires dans les deux groupe étaient comparables en ce qui concerne leur gravité et leur fréquence (5). pour le traitement du mCRPC (dont l'abiratérone) peuvent avoir une place avant le traitement classique de première ligne par docétaxel. que l'abiratérone a obtenu une approbation pour un enregistrement plus large. Ainsi, l'abiratérone peut maintenant être utilisée en combinaison à la prednisone chez les patients atteints d'un mCRPC qui sont asymptomatiques ou légèrement symptomatiques, après l'échec d'une déprivation androgé- nique et chez qui la chimiothérapie n'est pas encore indiquée sur le plan clinique (3). En Belgique, un dossier est soumis pour demander le rembourse- ment dans cette population. cription de nouveaux traitements pour le mCRPC doit reposer sur le principe du bon traitement au bon moment pour le bon patient et ce, dans le cadre d'une collaboration interdisciplinaire (tant sur le plan médical que paramédi- cal) pour ainsi arriver à des soins personnalisés.» 1. 15-17, 2340 Beerse cancer de la prostate résistant à la castration: implications pour la pratique quotidienne et professeurs donnent cours dans des séances inter- actives à un public multidisciplinaire de collègues. C'est formation scientifique et interactive de grande qualité aux méde- cins, en se basant sur la pratique quotidienne. Durant différentes séances locales, les urologues, oncologues et radiothérapeutes présents ont également pu partager leur expérience par rapport au traitement du cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC), chacun d'eux à partir de sa propre discipline et de son expérience. avaient uniquement un effet sur la qualité de vie et non sur la survie du pa- tient. Ce n'est qu'en 2004 que les premières avancées ont été franchies dans le traitement du mCRPC. Avec l'arrivée du docétaxel, les médecins disposent d'un médicament qui, outre une amélioration de la qualité de vie, a également apporté un allongement manifeste de l'espérance de vie chez les patients atteints d'un mCRPC (1, 2). Depuis lors, le docétaxel est considéré comme le `standard of care' et a repoussé à l'arrière-plan les médicaments utilisés auparavant (par ex.: mitoxantrone, estramustine,...). pour le traitement du mCRPC en 2 chimiothérapie). En outre, une série d'autres produits devraient probablement être également disponibles dans un avenir proche, tels que l'enzalutamide, l'alfaradine, l'orteronel, etc. Bien que l'arrivée de l'abiratérone et du cabazi- taxel constitue une étape importante dans le traitement de deuxième ligne du et la discussion à ce propos reste ouverte. Les traitements plus récents tels que l'abiratérone pourraient constituer une alternative au traitement de première ligne par docétaxel, avec un impact significatif sur l'évolution de la maladie (3). Cela dit, pour l'instant, les condi- tions d'accès à ces produits sont limitées à la deuxième ligne, c'est-à-dire au post-docétaxel. Quant à l'utilisation de l'abiratérone, le patient doit être cas- tré, avoir reçu au moins 3 cycles de docétaxel, ne pas entrer en considération pour une deuxième série de traitements par docétaxel et montrer des signes de progression de la maladie. le patient par docétaxel, on doit tout de même prendre en considération cer- tains éléments. La réponse en cas de retraitement par docétaxel s'avère la plupart du temps plus faible que lors du traitement initial», affirme le Pr Schal- lier (oncologue à l'UZ Brussel). Lorsque le retraitement par docétaxel n'est pas souhaitable, on passe alors de préférence le plus rapidement possible à un traitement de deuxième ligne, tel que l'abiratérone ou le cabazitaxel (4, 5). Cela dit, au jour d'aujourd'hui, il n'existe pas de données prospectives dispo- nibles quant à l'ordre de ces traitements de deuxième ligne. Seules quelques études rétrospectives indirectes sont disponibles. Et le Pr Schallier d'ajouter: «Sur la base des données actuelles disponibles, il est clair qu'il faut commen- cer dans les plus brefs délais la thérapie la plus appropriée sur la base de la qualité de vie, des antécédents, de propriétés spécifiques et des souhaits du patient, ainsi que des effets secondaires du produit, afin d'obtenir ainsi une réponse de qualité plus rapide au médicament.» chaque cycle de 12 semaines de traitement par abiratérone. Le patient |