![]() tiers des décès sont dus au tabagisme chez les quin- quagénaires, sexagénaires et septuagénaires. Arrê- ter de fumer avant 40 ans ou, mieux encore, avant 30 ans permettrait d'éviter une grande partie de ces décès, selon une étude parue dans The Lancet. cause de mortalité évitable dans des pays tels que la Grande- Bretagne et les Etats-Unis, et ce malgré la baisse de la prévalence du tabagisme et un meilleur contrôle de la composition des ciga- rettes. Pour les fumeurs aujourd'hui âgés de 60 ans, leur compor- tement tabagique actuel, mais aussi l'ensemble de leurs antécé- dents tabagiques ont des répercussions. Les hommes nés au cours du premier quart du siècle précédent ont souvent commencé à fumer à un âge relativement jeune. Pour les femmes, la situation est quelque peu différente, dans la mesure où ce n'est qu'à partir des années 1960 que la cigarette a gagné en popularité dans la population féminine. Autrement dit, il a fallu attendre le 21 de l'arrêt tabagique à long terme sur la mortalité féminine. Kirsten Pirie (Oxford) et ses collaborateurs se sont penchés sur ce sujet dans le cadre d'une étude prospective incluant 1,3 million de femmes britanniques recrutées entre 1996 et 2001. Après exclu- sion de 100.000 d'entre elles pour raison de maladie, 1,2 million de femmes ont finalement été incluses (année de naissance médiane: 1943, âge médian: 55 ans). Les sujets ont été interrogés sur leur comportement tabagique au début de l'étude, après 3 ans et après 8 ans. A l'entame de l'étude, 20% des sujets fumaient, 28% étaient des ex-fumeurs et 52% n'avaient jamais fumé. suivi, 6% des participantes (66.489/1.180.652) sont décédées, à un âge moyen de 65 ans. La mortalité à 12 ans était 2,76 fois moins élevée dans le groupe des femmes n'ayant jamais fumé que dans celui des femmes qui fumaient au début de l'étude, même si 44% de ces dernières ont indiqué avoir arrêté de fumer lors de l'enquête réalisée après 8 ans. Dans le groupe qui fumait encore lors de l'enquête réalisée après 3 ans, la mortalité à 12 ans était trois fois plus élevée que chez les femmes qui n'avaient jamais fumé. La mortalité supplémentaire dans le groupe des fumeuses par rap- port aux sujets n'ayant jamais fumé était essentiellement imputable à des affections causées par le tabagisme, comme le cancer du poumon. Dans les groupes des ex-fumeuses qui avaient arrêté entre aux sujets n'ayant jamais fumé s'élevaient respectivement à 1,05 et 1,20 pour la mortalité globale et à 1,84 et 3,34 pour la mortalité par cancer du poumon. Bien que les ex-fumeurs courent toujours un risque de mortalité supérieur, celui-ci ne s'élève qu'à 3% (arrêt entre 23 et 34 ans) et 10% (arrêt entre 35 et 44 ans) du risque supplémentaire encouru par les personnes qui continuent à fumer. Aussi, les auteurs concluent qu'arrêter de fumer avant 40 ans ou, mieux encore, avant 30 ans permet de réduire respectivement de plus de 90% et de plus de 97% le risque de mortalité supplémen- taire encouru en cas de poursuite du tabagisme. fits of stopping: a prospective study of one million women in the UK. Lancet 2013;381:133-41. effet sur la survie sans progression biologique et le contrôle local que l'approche attentiste, même après plus de 10 ans. L'effet bénéfique sur la survie sans progression clinique semble surtout se manifester chez les personnes de moins de 70 ans et en cas de marges d'exérèse positives. C'est ce que suggère une étude internationale publiée dans The Lancet. cale donne de bons résultats en termes de contrôle local à long terme et de survie. Lorsqu'elle s'étend au-delà de la prostate ou en cas d'envahissement des vésicules séminales, le risque d'échec du traitement local est de 10 à 50%. ministration d'une radiothérapie immédiatement après l'opération donnait de bien meilleurs résultats que la radiothérapie différée en termes de contrôle local et de survie sans progression biochi- mique. Après un suivi médian de 5 ans, l'essai 22911 de l'EORTC (European Organisation for Research and Treatment of Cancer) a été le premier à montrer que la radiothérapie post-opératoire per- mettait de prolonger la survie sans progression, tant biochimique que clinique. Dans cet essai, 1.005 sujets (de maximum 75 ans) avec un cancer de la prostate cT0-3 non traité ont été randomi- sés après l'intervention entre une radiothérapie post-opératoire immédiate et une approche attentiste (jusqu'à la survenue d'une progression biochimique). Récemment, The Lancet a publié les résultats à plus long terme de cet essai de l'EORTC (après un suivi médian de 10,6 ans). Les chercheurs voulaient savoir si les effets bénéfiques sur la survie 5 ans) persistaient et quels étaient les effets sur la survie globale. Après un peu plus de 10 ans de suivi, la radiothérapie post- opératoire immédiate avait toujours un effet bénéfique significatif sur la survie sans progression biochimique par rapport à l'approche attentiste (39,4% des sujets du groupe radiothérapie présentaient une progression ou étaient décédés, contre 61,8% dans le groupe de contrôle; p < 0,0001). montrent que la survie sans progression biochimique et le contrôle local sont significativement meilleurs après une radiothé- rapie post-opératoire, ce qui confirme les résultats constatés après 5 ans. En revanche, l'avantage au niveau de la survie sans progres- sion clinique avait disparu. post-opératoire permet de prolonger la survie sans progression clinique chez les patients de moins de 70 ans et en cas de marges d'exérèse positives, mais qu'elle peut avoir un effet préjudiciable chez les plus de 75 ans. tatectomy for high-risk prostate cancer: long-term results of a randomised control- led trial (EORTC trial 22911). Lancet 2012;380:2018-27. |