![]() ou de parties de celles-ci (protéines, ADN). L'effet du traitement peut être surveillé sur les plans immunologique et clinique. Etant donné que les effets biologiques des vaccinations ne sont généralement constatés qu'après plusieurs mois ou années, l'efficacité est la mieux reflétée par la survie globale (OS). La prostate est un organe cible intéressant pour un traitement par vaccination, car la faible croissance donne suffisamment de temps au système immunitaire pour créer une réponse antitumorale efficace. De plus, la prostate est un organe non essentiel et la destruction du tissu prostatique normal ne pose pas de problème (3). cancer de la prostate vées in vitro avec une protéine de fusion recombinante, PA2024, composée de l'antigène cible phosphatase acide prostatique (PAP) lié au granulocyte macrophage colony-stimulating factor (GM-CSF). La PAP est un antigène fortement exprimé par les cellules du CP. Ce vaccin est préparé de manière individualisée (cellules autologues); sa production est donc coûteuse et prend beaucoup de temps. Le mécanisme de fonctionnement précis n'est pas encore connu, mais, outre l'activation des cel- lules T spécifiques par les CPA, une stimulation antitumorale générale joue probablement aussi un rôle important (4). phase III ont étudié l'efficacité de ce vaccin chez des patients CPRC métastatiques (5-7; tableau 1). Dans les groupes de contrôle, une leucaphérèse a également été réalisée, durant laquelle un tiers des CPA ont été réintroduites sans activation avec la PA2024. En cas de progression de la maladie, ces pa- tients avaient la possibilité de faire activer les deux tiers de leurs CPA restantes congelées avec le PA2024 et donc de subir une immunothérapie de sauvetage (5, 6). 225 patients. Aucun avantage statistique n'a pu être démontré concernant la durée jusqu'à progression de la maladie (TTP), qui était l'objectif primaire des essais. Cependant, un avantage en termes d'OS de 4,3 mois a été observé et les patients trai- tés au sipuleucel-T présentaient une réduction du risque de mortalité de 33% (6). L'objectif du grand essai «Immunotherapy for Prostate Adenocarcinoma Treatment» ou IMPACT (D9902B, 5) réalisé parmi 512 patients était la survie globale; il a montré un avantage médian en termes de survie de 4,1 mois pour les nettement meilleure dans ce groupe (31,7% versus 23,0%). On a craint au départ que ce résultat soit dû aux différences de traitement ultérieur au docétaxel. Cependant, après correction pour ce facteur, il subsiste un avantage cohérent en termes de survie pour le groupe sipuleucel-T. été évaluée. La prolifération des cellules T en présence de la PA2024 a été rapportée dans le groupe sipuleucel-T et le groupe de contrôle (73% contre 12%). La prolifération des cellules T en présence de la PAP a été constatée dans les deux groupes (27,3% contre 8%). Aucune association n'a été relevée entre la prolifération des cellules T et la survie (5). Par ailleurs, les résultats de l'évolution du PSA étaient moins clairs, proba- blement aussi compte tenu du manque de données. Le vaccin a été très bien toléré et la plupart des effets secondaires étaient modérés. Cet essai IMPACT a finalement mené à l'ap- probation du sipuleucel-T par la Food and Drug Administration américaine (FDA, 4). codant pour le PSA utilisés. Pour encore favoriser la réponse immunitaire, des mo- lécules immunomodulatrices supplémentaires ont été incluses dans la vaccination. Ce vaccin n'est pas individualisé et peut donc facilement être produit. Une vaste étude randomisée multicentrique de phase III est prévue pour ce vaccin; seuls les résultats de 7 essais de phase II sont pour l'instant connus (8- 15; tableaux 2 et 3). Certains combinaient la vaccination à d'autres thérapies et le stade de la maladie des patients inclus diffère aussi selon les essais. a randomisé 125 patients atteints d'un CPRC métastatique naïfs traités par chimiothérapie (8). Le vaccin basé sur des vec- teurs de virus recombinants de la variole le plus connu, PROS- TVAC-VF (qui comprend de l'ADN codant pour le PSA), a été administré au groupe expérimental alors que des vecteurs vides ont été injectés au groupe de contrôle. A nouveau, aucun effet n'a pu être démontré sur le TTP, mais les patients traités avec le PROSTVAC-VF ont présenté un avantage médian en termes de survie de 8,5 mois (25,1 mois versus 16,6 mois; p = 0,0061) et une augmentation de la survie à 3 ans (30% versus 17%). Un autre essai a conclu que les tumeurs indolentes tirent probablement plus de bénéfices du traitement (9). Sur le plan immunologique, aucun des 7 essais n'a démontré une hausse |