![]() genèse et dans la survie des cellules malignes. Dans le myélome multiple, l'équipe de Colla et al. (44) a démontré que la moelle osseuse des patients atteints d'un MM et d'une GMSI était en hy- poxie. De plus, HIF-1 était également surexprimé par les cellules malignes. HIF-1 peut également intervenir dans la voie de signa- lement de c-Myc. Les gènes réprimés via cette voie sont différents de ceux réprimés lors de la réponse à l'hypoxie incluant notam- ment le VEGF-A (45). Le facteur de transcription c-Myc est un proto-oncogène associé au phénomène d'apoptose et à la perte de la différenciation cellulaire (46). En particulier, c-Myc et HIF-1 sont fortement exprimés dans les plasmocytes cancéreux. Une autre voie signalétique importante dans le myélome multiple est la voie du facteur nucléaire kappa B (NF-kB). NF-kB est un facteur de transcription important dans la réponse cellulaire à l'hypoxie (47), ainsi que dans les processus impliqués dans la pro- gression tumorale tels que la survie cellulaire, la prolifération, l'an- giogenèse et le développement des métastases (48). Dans le myé- lome multiple, la voie de NF-kB joue un rôle primordial et est activée constitutivement suite aux altérations génétiques et via des interactions avec le micro-environnement (49, 50). Dans des conditions normales, la kinase NIK est dégradée via les ligases c- IAP1 et c-IAP2, qui se lieront alors à TRAF2 et TRAF3. Par ailleurs, dans le MM, NIK va être libéré et stabilisé via le recrutement de certaines protéines appartenant à la famille des récepteurs de TNF (comme par exemple le CD40, TACI, récepteur de la lym- photoxine-b). De plus, de nombreux cas de myélome multiple possèdent des mutations dans le gène de TRAF3 et c-IAP1/2 qui permettent la stabilisation de NIK (49). Stabilisée, la kinase NIK est capable d'activer la voie «classique» dans laquelle la kinase IkB- va phosphoryler IkB-, ainsi que la voie «alternative» du NF-kB dans laquelle IkB- va phosphoryler le précurseur de la sous- unité de NF-kB, p100, favorisant le développement tumoral. agents thérapeutiques contre le myélome multiple par exemple, montrent une importante activité anti-MM en clinique. Certains de leurs dérivés (le lenalidomide et le poma- lidomide), ainsi que l'inhibiteur de protéasome bortezomib, ont également une activité anti-angiogénique. ment de thérapies dans le MM. En effet, de précédentes études avaient indiqué que le thalidomide inhibait l'action des cellules endothéliales par le VEGF, le facteur de croissance des fibro- niques (51). Le groupe de Vacca et al. a démontré que les doses thérapeutiques de thalidomide inhibaient l'expression de VEGF, HGF, bFGF, IGF-1 et Ang-2 par les cellules endothéliales médul- laires provenant de patients souffrant de MM. De plus, la sécré- tion de VEGF, FGF-2 et de HGF diminue également en fonction de la dose thérapeutique dans des conditions cancéreuses, alors qu'elle reste inchangée dans des conditions physiolo- giques normales (52). cacité importante chez les patients atteints de MM. Il possède la même structure chimique que le thalidomide, mais n'a pas le même profil de toxicité (53, 54). De nombreuses études précliniques ont démontré l'action anti-angiogénique du lenalidomide. Dans un modèle murin de myélome, le lenalidomide a montré une activité anti-angiogé- nique significative (55). Le groupe de Lu et al. a montré que cet agent thérapeutique avait également un effet inhibiteur sur l'expression de HIF-1 (56). Plus récemment, il a été démontré que le lenalidomide inhibait la migration des cellules endo- théliales dans le MM et l'angiogenèse en affectant les voies signalétiques initiées par le VEGF/VEGFR-2 (57). De plus, il a été également prouvé par le même groupe que le dans les cellules endothéliales associées au MM, suggérant ainsi son rôle dans l'inhibition de leur migration et de l'angiogenèse chez les patients atteints d'un MM. spécialement avec le 26S, responsable de la dégradation des protéines contrôlant la transcription, la prolifération cellulaire et le métabolisme (58). Cependant, il a été montré que le bor- tezomib pouvait induire l'expression de NF-kB (59, 60). Dans le MM, le bortezomib agit sur les cellules endothéliales asso- ciées, que ce soit au niveau de leur prolifération, leur chémo- taxie, leur adhésion à la fibronectine ou encore de la formation des tubules. De plus, des cellules endothéliales traitées au bor- tezomib montrent une diminution de la régulation de gènes exprimant des protéines requises pour leur croissance, comme le VEGF, l'IL-6, l'IGF-1 et l'Ang-2, confirmant l'activité anti- angiogénique de cet agent thérapeutique (61). processus multiple qui se base sur les interactions qui existent |