![]() stadification des masses pancréatiques focales par le Belgian Pancreatic Club dans le cadre de la XXV lisé, lorsqu'on parle de pancréas, sans l'apport conjoint du gastroentérologue, de l'endoscopiste, du radiologue, de l'oncologue, du pathologiste et du chirurgien, rappelle d'emblée le Pr Jean-Luc Van Laethem, c'est donc dans le cadre d'une multidisciplinarité qu'il faut comprendre les divers moyens mis à notre disposition afin de savoir s'il s'agit d'un cancer ou, dans la négative, s'il s'agit d'une lé- sion bénigne inflammatoire, surtout s'il existe un contexte de pancreatite associée, et s'il faut un prélèvement pré- opératoire lorsqu'un geste chirurgical se dessine...» Dans cette optique, les techniques diagnostiques sont multiples, quelle que soit la spécialité concernée, pour déterminer la nature cancéreuse ou non (Tableau 1) des masses pancréatiques solides (1). La sensibilité des techniques d'imagerie est générale- ment bonne: 98% pour l'échographie endoscopique, 77% pour le CT-scan, 88% pour l'IRM, 87% pour le PET- scan et 90% pour la cholangiopancréatographie rétro- grade endoscopique (ECRP). Mais leur spécificité et leur précision laissent parfois à désirer, encore une fois en cas de pancréatite coexistante... «Cela dit, précise le Pr Van Laethem, il faut bien connaître les compétences du spécialiste en imagerie car toutes ces techniques ont à peu de choses près la même sensibilité et la même spéci- ficité tant pour le diagnostic que pour la stadification lorsqu'elles sont réalises par des mains expertes...» l'adénocarcinome est une tumeur généralement hypo- vascularisés et contiennent plus souvent des calcifica- tions (20% contre 2%); la tumeur enrobe plus souvent les vaisseaux en cas d'adénocarcinome, alors que les NET infiltrent les vaisseaux. Enfin, si les adénocarcinomes envahissent généralement les voies biliaires (contraire- ment aux NET), la nécrose centrale et la dégénéres- cence kystique sont plutôt l'apanage des NET (2). pancréatite? nome est difficile, autant sur le plan clinique et radiolo- gique qu'histologique. Les deux premières lésions sont hypoéchogènes à l'échographie et sont sous-atténuées au CT-scan. Elles ont par ailleurs une même intensité du signal en pondération T1 et T2 et en imagerie pondérée. Dans ce cadre, des signes de pénétration des voies bi- liaires (3) et d'irrégularités des canaux pancréatiques, et s'agit de diagnostiquer et de stadifier une masse pancréa- tique, ce qui laisse une large place à l'expérience et à l'expertise du radiologue pour le choix de la technique qui doit être intégrée dans l'histoire clinique du patient. La multi- disciplinarité est en ce sens une priorité incontournable. Le point sur la littérature. - Adénocarcinome pancréatique: 85-95% - Tumeur neuroendocrine du pancréas (PNET): 1-5% - Métastases pancréatiques: 2-5% - Tumeur solide pseudopapillaire: 1-2% - Pancréatoblastome: 0,2% - Lymphome pancréatique: 0,5% - Autres... - Pancréatite chronique focale - Pancréatite focale auto-immune - Infiltration-substitution graisseuse (lipomatose) - Rate accessoire intrapancréatique - Lobulation pancréatique et autres anomalies congé- - Maladie de Castleman pancréatique tiques solides. |