![]() du PSA de 50% et chez un nombre limité de patients (5, 6, 17). Compte tenu de l'absence de réponse PSA, il est difficile de quantifier l'avantage clinique des vaccins. Les résul- tats pourraient, de plus, être influencés par des variables pro- nostiques inconnues qui étaient réparties de manière acciden- tellement déséquilibrée dans les groupes. L'absence de baisse du PSA fait suspecter que l'effet du vaccin ne consiste pas tant à détruire le tissu tumoral, mais qu'il entraîne plutôt une stabi- lisation ou même peut améliorer l'efficacité d'autres traite- ments ultérieurs. Ce dernier point semble improbable étant donné que les courbes de survie s'écartent déjà après 6 mois. taire et les résultats cliniques. Dans l'essai IMPACT, les patients sipuleucel-T présentaient cependant une augmentation de la réponse immunitaire des cellules T en présence de la PA2023 (73% contre 12,1%). Dans les essais basés sur le vecteur de virus de la variole, aucune augmentation des anticorps PSA n'a été retenue, mais Gulley et al. ont cependant constaté une multiplication par 2 des cellules T spécifiques au PSA chez 13 des 29 patients (44,8%). De plus, cet essai a démontré une tendance (p = 0,055) à l'amélioration de la survie chez les patients avec une multiplication par 6 (9). Pour le moment, aucune méthode standard n'est disponible pour mesurer la réponse immunitaire. Le manque de lien clair entre l'induction d'une réponse immunitaire spécifique à l'antigène et les résultats cliniques crée un certain scepticisme concernant l'immu- nothérapie. Une solution possible est la détection des cellules T spécifiques aux tumeurs dans les tissus. Pour les mélanomes, il a été démontré que la migration de cellules T comprises dans le vaccin vers la peau (détectée par le biais de biopsies après 48h sur la base des foyers de réaction d'hypersensibilité) est très bien cor- rélée avec des résultats cliniques (22, 23). Des tests similaires seraient très intéressants pour la population CP. De plus, on sait actuellement peu de choses sur la cinétique des cellules injectées chez des patients traités au sipuleucel-T. Il serait intéressant d'étudier si ces cellules arrivent dans les gan- glions lymphatiques et sont réellement capables d'activer les cellules T. L'imagerie, comme la résonance magnétique ou la scintigraphie, qui a déjà prouvé son intérêt dans le suivi de cellules marquées chez les patients, pourrait s'avérer utile ici (24). La tomographie par émission de positons/TDM utilise déjà actuellement des biomarqueurs métaboliques pour déter- miner la capacité de prolifération des cellules. Cela peut être utile pour étudier l'effet du vaccin sur les cellules tumorales ou la capacité de prolifération des cellules du système immunitaire dans les ganglions lymphatiques. avec la plupart du temps des effets secondaires modérés. Au- cun risque cardiovasculaire accru important n'a été retenu dans l'essai IMPACT (5), même si cela a été mentionné aupara- vant (6). Sur les 4 essais cliniques avec le sipuleucel-T, 3,5% d'événements cardiovasculaires (notamment AVC hémorra- gique et ischémique) ont été retenus dans le groupe expéri- mental contre 2,6% dans le groupe de contrôle. L'existence d'un lien de cause à effet entre ces événements et les traite- ments n'est pas claire (4). Une étude post-marketing sera de toute façon organisée pour évaluer ce risque chez 1.500 pa- tients. Des effets secondaires graves sont donc peu probables, mais la surveillance des patients reste importante. ment par sipuleucel-T est justifié par la possibilité d'un réel avan- tage en termes de survie. Les patients ne sont pas guéris par le traitement, mais la survie est prolongée avec des effets secon- daires minimes, et le premier traitement non hormonal chez ces patients CPRC est retardé. Pour les autres vaccins, comme les vaccins à base de cellules tumorales entières, de peptides, d'ADN et de vecteurs de virus de la variole, d'autres essais seront pu- bliés prochainement et les résultats sont attendus avec impa- tience. Pour d'autres tumeurs comme le cancer du côlon (Onco- vax futurs essais, il est important d'utiliser certains principes. Tout d'abord, les essais de phase I sont essentiels pour identifier la dose optimale pour les essais ultérieurs. De plus, il faut toujours inclure un groupe de contrôle adapté (avec placebo ou tion de patients. Sur le plan théorique, les patients non symp- tomatiques ou très peu symptomatiques avec des tumeurs in- dolentes métastatiques ou non métastatiques et un faible vo- lume tumoral qui n'ont pas encore reçu de chimiothérapie sont les plus adéquats. Les nomogrammes de Halabi peuvent éventuellement être utilisés en sélectionnant de préférence des patients avec une survie estimée à 18 mois (9). Bien sûr, l'inconvénient pour les patients à un stade assez précoce de la maladie est qu'il faudra beaucoup de temps avant que des ré- sultats d'essais soient disponibles. Pour le moment, le sipuleu- |