![]() trique, randomisée et contrôlée avec placebo plaident en faveur de l'utilisation de l'évérolimus dans le traitement des astrocytomes sous-épen- dymaires à cellules géantes associés à la sclérose tubéreuse, indique la revue The Lancet. de personnes dans le monde. Il s'agit d'une maladie génétique à hérédité autosomique dominante, caractérisée par la formation de tumeurs bénignes dans différents organes. Les symptômes les plus fréquents sont de nature neurologique, puis rénale et pulmonaire. Environ 20% des personnes souffrant de sclérose tubéreuse déve- loppent également des astrocytomes sous-épendymaires à cellules géantes, c'est-à-dire des tumeurs à croissance lente essentiellement localisées au niveau du foramen de Monro. Ils sont généralement asymptomatiques, jusqu'à ce qu'ils atteignent un certain volume et causent une obstruction ventriculaire ainsi qu'une hydrocéphalie. La résection incomplète de ce type d'astrocytomes s'accompagne d'un risque de récidive. Les gènes TSC1 et TSC2, impliqués dans la sclérose tubéreuse, codent pour des protéines qui inhibent l'activation de mTORC1 (mamalian Target Of Rapamycin Complex 1), une protéine kinase qui intervient dans la synthèse des protéines, ainsi que dans la croissance et la prolifération cellulaires. La plupart des personnes souffrant de sclérose tubéreuse sont porteuses d'une mutation de l'un de ces gènes, qui entraîne l'activation de mTORC1. C'est la raison pour laquelle les scientifiques recherchent active- traiter les astrocytomes sous-épendymaires à cellules géantes. Des études préliminaires avaient déjà suggéré que l'inhibition de mTORC1 avait un effet bénéfique à cet égard. Ainsi, dans une étude ouverte incluant 28 patients, le traitement par évérolimus, un inhibiteur de mTORC1, avait entraîné une réduction du volume des astrocytomes sous-épendymaires à cellules géantes et réduit le nombre de crises d'épilepsie et d'angiofibromes sur le visage. David Neal Franz (Cincinnati, Etats-Unis) et ses collaborateurs ont réalisé une étude de phase III multicentrique, randomisée et contrôlée avec placebo afin d'évaluer l'efficacité et l'innocuité de l'évérolimus chez des patients présentant des astrocytomes sous-épendymaires à cellules géantes associés à une sclérose tubéreuse. Au total, 117 patients issus de 24 centres, dont des établissements belges, ont pris part à l'étude et ont été randomisés entre un traitement à base d'évé- rolimus ou un placebo. Les sujets du groupe évérolimus ont présenté une réduction d'au moins 50% du volume des astrocytomes, tandis que ceux du groupe placebo n'ont présenté aucune diminution de ce type (p < 0,0001). Aucun sujet n'a arrêté le traitement en raison d'effets secondaires (essentiellement de grade 1 ou 2). Ces résultats constituent un argument en faveur de l'utilisa- tion de l'évérolimus dans le traitement des astrocytomes sous- épendymaires à cellules géantes associés à la sclérose tubéreuse. Les auteurs estiment par ailleurs que l'évérolimus peut également agir sur d'autres aspects de la sclérose tubéreuse. pendymal giant cell astrocytomas associated with tuberous sclerosis complex (AXIST-1): a multicentre, randomised, placebo-controlled phase 3 trial. Lancet 2013;381:125-32. radiologique et postpose le besoin de chimiothé- rapie chez les personnes souffrant d'un carcinome prostatique métastatique hormonorésistant. Elle aurait également un effet bénéfique sur la survie globale. C'est en tout cas ce que suggère une étude randomisée en double aveugle américaine, dont le New England Journal of Medicine publie les résultats. ponsable de plus de 258.000 décès par an dans le monde entier. La mort survient généralement dans les 24 à 48 mois suivant le développement de l'hormonorésistance. Les patients atteints de ce type de cancer qui n'ont pas encore reçu de chimiothérapie peuvent avoir recours à des hormono- thérapies de deuxième intention. Cependant, aucun de ces trai- tements n'a démontré jusqu'ici qu'il prolongeait le délai avant la progression de la maladie ou le décès. Des alternatives sont dès lors nécessaires. L'une des possibilités, l'immunothérapie par sipu- leucel-T, est associée à un bénéfice en termes de survie, mais n'en- traîne aucune régression tumorale, ni atténuation des symptômes, ni ralentissement de la progression de la maladie. Dans ce contexte, les projecteurs se tournent également vers l'abiratérone, le premier représentant d'une classe d'inhibiteurs du cytochrome P450c17. En combinaison avec une faible dose de prednisone, cette molécule prolonge la survie des patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration qui ont reçu une chimiothérapie (docétaxel). Ce traitement com- biné a ainsi été approuvé pour cette indication. Mais depuis, des aucune chimiothérapie auparavant ont montré qu'ils présentaient également une réponse durable manifeste, ce qui laisse penser que l'abiratérone est utile aussi dans cette population. Charles Ryan (San Francisco, Etats-Unis) et son équipe ont mené, auprès de cette population de patients, une étude randomisée de phase III dans laquelle ils ont évalué les effets du traitement combiné abiratérone + prednisone sur la survie sans progression radiologique, la survie globale et la douleur. Le doute a été levé quand une analyse intermédiaire planifiée a révélé que 43% des décès attendus étaient survenus. La survie sans progression radiologique médiane a été de 16,5 mois dans le groupe abiratérone + prednisone contre 8,3 mois dans le groupe prednisone seule (p < 0,001). Les auteurs de l'étude ont par ail- leurs constaté une tendance à une meilleure survie globale dans le groupe qui avait reçu de l'abiratérone (p = 0,01). Le schéma combiné s'est également montré supérieur en ce qui concerne le délai avant la mise en route d'une chimiothérapie, le contrôle des douleurs liées au cancer, la prise d'opiacés, la progression du PSA et l'altération de l'état général. Les auteurs concluent que l'abiratérone prolonge la survie sans pro- gression radiologique chez les patients souffrant d'un cancer de la prostate métastatique hormonorésistant asymptomatique ou légè- rement symptomatique qui n'ont pas reçu de chimiothérapie aupa- ravant. Ils soulignent également que ce traitement semble prolonger la survie globale et qu'il retarde de manière significative la détériora- tion clinique et la nécessité de recourir à une chimiothérapie. previous chemotherapy. N Engl J Med 2013;368:138-48. |