![]() meurs,...). De façon simplifiée, le développement tumoral ré- sulte d'une perte du contrôle du cycle cellulaire et donc d'un déséquilibre entre croissance et mort cellulaires: stimulation excessive de la prolifération et/ou réduction de l'apoptose. Ces différentes étapes du cycle cellulaire sont sous contrôle de fac- teurs de régulation stimulateurs et inhibiteurs: pour chaque bras de la balance, il peut s'agir d'une activation des signaux positifs et/ou d'une inactivation des signaux négatifs (7, 6). Quoi qu'il en soit, le compartiment prolifératif tumoral augmente et la proportion de cellules tumorales engagées dans le cycle cel- lulaire est accrue (7). léculaires spécifiques caractérisées par (1): prolifération auto- nome (autonomie en signaux de croissance), insensibilité aux signaux limitant la croissance, insensibilité aux signaux pro- apoptotiques, capacité d'angiogenèse et d'invasion tissulaire. Par ailleurs, les altérations génomiques observées sont diffé- rentes dans les mélanomes familiaux et dans les mélanomes sporadiques. moléculaire du mélanome pées ces dernières années. La plupart peuvent être réalisées sur du matériel biologique de routine, fixé au formol et enrobé en paraffine. Dès lors, il est probable que les informations ap- portées par l'étude moléculaire des mélanomes feront rapide- ment partie intégrante du rapport anatomo-pathologique afin d'adapter le traitement au profil moléculaire de la tumeur de chaque patient. Afin d'améliorer le rendement de ces techniques, deux mé- thodes d'échantillonnage sont décrites (8): - la microdissection laser permet d'isoler sous contrôle mi- nées sur base morphologique; bées dans un bloc de paraffine unique, sont employés pour étudier de manière comparative de multiples molécules dans de nombreux échantillons. Des analyses de protéo- mique et de génomique peuvent être appliquées à de telles préparations. dances inter-observateurs et améliore la sensibilité de l'immu- nohistochimie (6). molécules: marqueurs de différenciation cellulaire, molécules intervenant dans la signalisation intercellulaire, impliquées dans le cycle cellulaire, molécules d'adhésion,... Des anticorps spécifiques pour la mise en évidence des cellules mélanocytaires peuvent être dirigés contre des protéines liées à la mélanogenèse [human melanoma black (HMB45) et tyrosi- nase] ou contre des antigènes de différenciation mélanocytaire (Mart-1/Melan-A). Cependant, ces anticorps ne sont pas spéci- fiques du caractère prolifératif, ni de la malignité ou bénignité des mélanocytes. lésions d'histologie conventionnelle particulière (mélanomes primitifs à cellules fusiformes, métastases épithélioïdes), dans la détection de cellules mélanocytaires au sein d'une réaction in- flammatoire, d'un tissu cicatriciel ou encore au niveau des marges de résection. Le pattern d'expression de ces marqueurs peut aussi apporter des arguments en faveur du caractère bénin ou malin des tu- meurs mélanocytaires. Ainsi, un marquage pour HMB-45 limité aux mélanocytes jonctionnels oriente vers un naevus, tandis qu'une positivité hétérogène, y compris dans la partie pro- fonde de la lésion, est en faveur d'un mélanome. Ki-67 est un antigène nucléaire exprimé dans toutes les phases du cycle de prolifération cellulaire révélant la fraction proliféra- tive d'une tumeur: moins de 5% des mélanocytes montrent une positivité dans les naevi, tandis que les mélanomes montrent une positivité supérieure à 15%. Un marquage hété- rogène de Ki-67, particulièrement dans la composante der- mique profonde, est également en faveur d'un mélanome (7). Aucun marqueur isolé n'est identifié comme biomarqueur du mélanome, mais certains panels d'anticorps sont préconisés tant pour le diagnostic que pour le pronostic (9). lule et reflète ainsi son état de fonctionnement. Ces analyses se réalisent actuellement préférentiellement sur du matériel non fixé au formol puisque celui ci dénature les protéines. Cepen- dant, de nouvelles techniques et de nouveaux fixateurs actuel- lement à l'étude suggèrent que l'analyse du protéome puisse dans un proche avenir participer à l'étude de la biologie molé- culaire du mélanome sur matériel de routine (10). Un gène pouvant générer plusieurs isoformes différentes de protéines, il n'existe donc pas de relation stricte entre les gènes, l'ARN (transcripome) et les protéines: la protéomique est ainsi plus |