![]() vaccination contre le cancer de la prostate 2. Service d'Oncologie, Leiden University Medical Center, Leiden, Pays-Bas té important. Le traitement systémique traditionnel du cancer prostatique avancé ou métastastique est la dé- privation androgénique (ADT), ou hormonothérapie. La plupart des patients traités par ADT vont devenir résistants à la castration (CPRC) et progresser sous hormonothérapie. Le traitement de référence de pre- mière ligne du CPRC est la chimiothérapie par docé- taxel. Dans les essais d'enregistrement, le docétaxel augmente la survie médiane des patients de de 2,4 mois et est associé à d'importants effets secondaires (1). Le développement de traitements moins toxiques et plus efficaces est donc une priorité. Les avancées récentes dans la connaissance des principes immunolo- giques ont mené au développement de vaccins contre le cancer de la prostate. Nous présentons ici une vue d'ensemble des résultats cliniques concernant l'effica- cité et la sûreté de ces stratégies de vaccination. janvier 1995 et octobre 2010 a été revue. Au total, 13 essais impliquant en tout 1.342 patients ont été in- clus, ainsi que 2 notes sur un essai randomisé de phase II (Tableaux 1-3). cellules présentatrices d'antigènes (CPA) en présence d'un antigène cible. Les CPA présentent l'antigène aux cellules T qui sont activées à leur tour pour éliminer les cellules cibles. Il s'ensuit finalement une régulation à la baisse de la réponse des cellules T (2). Le but des vaccins contre le cancer est de promouvoir cette réponse immunitaire contre les cellules cancéreuses. la prostate (CP) a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine. Une étude de phase III a démontré que la survie globale (OS) des patients traités avec des cellules contenant des antigènes tumoraux était nettement supérieure à celle des patients de contrôle. Les résultats d'études avec d'autres vaccins sont attendus avec impatience, consolidant une nouvelle ère dans le traitement des patients atteints d'un CP avancé. Cet article présente une vue d'ensemble des essais actuels de phase II et III concernant l'efficacité et la sûreté des stratégies de vaccination contre le CP. Résultats: trois grandes études randomisées de phase III, dont l'essai IMPACT, ont rassemblé en tout 737 patients pour examiner l'effet du sipuleucel-T. Dans l'essai IMPACT, outre la sûreté du vaccin, un avantage médian en termes de survie de 4,1 mois a pu être démontré pour le groupe de vaccination sipuleucel-T (25,8 mois versus 21,7 mois; p = 0,032). Par contre, deux grands essais de vaccination de phase III avec du GVAX (vaccin composé de cellules tumorales entières) ont été arrêtés prématurément en raison du manque d'effet et même de l'augmentation de la mortalité. D'autres essais de vaccination de phase II ont testé divers types de vaccins dans différents groupes de patients atteints de CP. Il convient de relever l'essai randomisé avec le PROSTVAC-VF, un vaccin basé sur des vecteurs viraux recombinants, où la sûreté du vaccin a pu être démontrée et où un avantage en termes de survie de 8,5 mois a également été observé dans le groupe traité (25,1 mois contre 16,6 mois; p = 0,0061). Conclusion: la vaccination thérapeutique constitue un nouveau paradigme pour le traitement du CP avec des résultats très prometteurs dans plusieurs essais récents. Le chemin est néanmoins encore long. De nouveaux essais sont requis pour mieux identifier le mécanisme de fonctionnement de cette thérapie et répondre aux questions concernant le timing et la place de ce traitement. |