Skin
Vol 16
N°1
2013
49
cas d'utilisation topique de corticoïdes
et de trétinoïne, étant donné que ce trai-
tement amincit la peau et la rend plus
sensible au soleil.
Pour assurer une dépigmentation effi-
cace de la peau, ces produits doivent
également être utilisés pendant une
longue période. A l'exception des savons
blanchissants, les cosmétiques dépig-
mentants ne sont pas rincés après l'appli-
cation. Comme ils sont essentiellement
appliqués au niveau du visage, des mains
et du décolleté, ils provoquent souvent
des effets indésirables responsables de
problèmes esthétiques irréversibles.
CONCLUSION
Une première étude du marché, basée
sur 161 échantillons saisis en Belgique,
révèle que les cosmétiques dépigmen-
tants contiennent des corticostéroïdes,
de la trétinoïne et de l'hydroquinone.
Ceci concorde avec ce qui a été constaté
sur les marchés européen et néerlandais,
où l'hydroquinone et les corticostéroïdes
sont également d'importants agents
dépigmentants illégaux. L'utilisation de
ces ingrédients entraîne des effets indé-
sirables, surtout en cas d'utilisation chro-
nique sans suivi médical, et peut provo-
quer des problèmes esthétiques (par ex.
vergetures, taches pigmentées) et médi-
caux sévères (par ex. ochronose exogène,
modifications de l'équilibre hormonal,
inhibition du système immunitaire).
Tenant compte du fait que ces produits
sont souvent combinés à de l'acide sali-
cylique et qu'ils sont principalement
appliqués sur le visage, le risque d'effets
indésirables ne peut être sous-estimé.
L'information et la sensibilisation du
consommateur au sujet des dangers
potentiels et l'offre d'alternatives cos-
métiques sûres peuvent offrir une solu-
tion à la problématique des agents dé-
pigmentants illégaux. Ceci permettra de
diminuer la demande de tels produits et,
partant, leur offre.
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Figure 2: Vergetures (a) et hypopigmentation (b) résultant de l'utilisation d'un cosmétique
dépigmentant contenant un corticostéroïde puissant (publié avec l'autorisation du département
de Dermatologie de l'UZ Brussel).