![]() métiques spécifiques est une pratique courante chez les personnes ayant un phototype IV, V ou VI, dans le but d'ob- tenir un teint plus clair ou plus uniforme (1). Chez les personnes ayant une peau claire (phototype I, II ou III), le blanchi- ment de la peau est moins habituel, par exemple pour atténuer les taches de vieillesse ou également pour obtenir un teint plus uniforme. Etant donné que les cosmétiques ne peuvent être nocifs, certains ingrédients sont réglementés, tant par la législation belge que par la législation européenne en matière de cosmétiques (Directive sur le marché européen (belge) des pro- duits dépigmentants qui semblent à première vue conformes à la législation, mais qui, après analyse, s'avèrent conte- nir les produits fréquemment utilisés illégalement pour le blanchiment de la peau, comme l'hydroquinone, la tréti- noïne ou des corticostéroïdes. les cosmétiques illégaux représentent également un problème croissant. Sur produits appliqués localement, le plus souvent au niveau du visage, des mains et du décolleté, afin d'obtenir une dépigmentation de la peau. Malgré les nombreuses études qui font clairement état de leurs effets indésirables et des dangers qu'ils re- présentent pour la santé publique, et l'interdiction européenne d'utiliser un certain nombre de substances actives en cosmétique, l'utilisation de ces produits ne cesse d'augmenter, surtout chez les consommateurs ayant un phototype IV, V ou VI. En Europe, la vente de ces produits se déroule essentiellement via le marché noir, les magasins d'ethno-cosmétique et Internet. Un projet d'étude commun entre l'Insti- tut scientifique de la Santé publique (WIV-ISP) et la Vrije Universiteit Brussel (VUB) a donné lieu au développement d'une nouvelle méthode pour l'analyse de cosmé- tiques dépigmentants suspects. Par la suite, une étude du marché a été effectuée sur 161 échantillons saisis. Les résultats indiquent que les principes actifs présents dans les échantillons suspects sont essentiellement du propionate de clobétasol (un corticostéroïde puissant), de l'hydroquinone et de la trétinoïne. Ces ingrédients, interdits dans les cosmétiques dans l'Union européenne, ont des effets indésirables spécifiques. En cas d'utilisation prolongée ou d'exposition excessive, ils constituent un danger potentiel pour le consommateur. 73F |