![]() moins fréquentes, ce qui se traduit tou- tefois par une tachyphylaxie plus lente. La concentration de capsaïcine préconi- sée varie d'une étude à l'autre, mais une concentration de 0,025% est tolérée par la plupart des patients. Pour les plis, une concentration inférieure de 0,006% est recommandée (2). La capsaïcine peut être préparée sous forme magistrale dans un véhicule lipophile. Elle est éga- lement soluble dans l'alcool. La recom- mandation des experts insiste sur l'effi- cacité de la capsaïcine dans les formes localisées de prurit chronique, comme en cas de notalgie paresthésique, de prurit brachioradial, de prurigo nodulaire et de lichen simplex. Les effets secondaires peuvent toutefois avoir un effet négatif sur l'observance thérapeutique. CANNABINOÏDES un effet antipruritique et analgésique. Physiogel A.I crème contient de la N-palmitoyl-éthylamine, un agoniste des récepteurs cannabi- noïdes et de PPAR-a (peroxisome proli- ferator-activated receptor alpha). Selon les experts, ces produits peuvent être efficaces en cas de prurit localisé. sur le prurit est médié tant par des pro- priétés immunologiques que neuronales. Paradoxalement, ces produits peuvent également causer un prurit transitoire, en particulier au début du traitement. Tous deux sont manifestement efficaces en cas de prurit lié à un eczéma atopique. Certaines données indiquent également que le tacrolimus pourrait être efficace pour le traitement du prurit anal idiopa- thique résistant (3). Les deux produits peuvent aussi être utilisés pour le pru- rit génital. D'après les experts, ces deux produits peuvent être efficaces dans les formes localisées de prurit chronique. avoir des effets antipruritiques chez les patients souffrant de lichen simplex. Tou- tefois, en raison du manque d'études, les envisagé comme traitement. avec la doxépine, un antidépresseur tri- cyclique, en forme locale (crème 5%) ont démontré son effet favorable en cas de dermatite atopique, de lichen simplex, de dermatite nummulaire et de derma- tite de contact. Les experts concluent qu'en raison du risque accru d'allergie de contact, en particulier en cas d'utilisation pendant plus de 8 jours, ce produit ne peut pas être recommandé. de zinc est utilisé pour ses prétendues propriétés anti-inflammatoires, antisep- tiques et antipruritiques. Toutefois, la littérature en parle très peu. Il est utilisé sous la forme de crèmes ou autres solu- tions locales avec des concentrations de 10 à 50%. Le menthol, un alcool fabri- qué à partir d'huiles de menthe ou de manière synthétique, dilate les vaisseaux sanguins et induit ainsi une sensation de froid suivie d'un effet analgésique. Le menthol se lie au récepteur TRPM8, qui appartient à la même famille TRP que le récepteur à la capsaïcine. Le camphre est une huile essentielle soluble dans l'alcool qui contient des terpènes. Il provoque une sensation de chaleur suivie d'une légère anesthésie. Il est utilisé depuis déjà de nombreuses années dans des produits locaux avec une concentration de 2 à 20%. Il active un autre membre de la famille TRP, à savoir TRPV3. Récem- ment, il a été démontré que le camphre peut activer le récepteur à la capsaïcine lement activer le récepteur au camphre TRPV3. Les experts concluent que l'ap- plication de camphre, de menthol ou de zinc, en combinaison avec d'autres trai- tements topiques ou systémiques, peut être recommandée à court terme en cas de prurit chronique. TION MASTOCYTAIRE cliniques sont trop limitées pour pouvoir recommander l'utilisation d'inhibiteurs topiques de la dégranulation mastocy- taire pour le prurit chronique. médicaments antipruritiques systé- miques les plus utilisés en dermatologie. La plupart d'entre eux font partie du groupe H1. Ceux de première génération, tels que la chlorphéniramine, la clémas- tine, la cyproheptadine, la diphenydra- mine, l'hydroxyzine et la prométhazine, se lient au récepteur H1, mais aussi aux récepteurs muscariniques, alpha-adré- nergiques, dopaminergiques ou sérotoni- nergiques, et ont un effet sédatif central. Ceux de deuxième génération, comme la cétirizine, la lévocétirizine, la loratadine, la desloratadine, l'ébastine, la fexoféna- dine et la rupatadine, ont une activité minimale sur les récepteurs non hista- miniques et un effet sédatif très léger, et agissent plus longtemps que ceux de première génération. réduisent efficacement le prurit dans les affections associées à une dégranulation mastocytaire accrue, comme l'urticaire ou la mastocytose. Les doses utilisées sont nettement plus élevées que celles recommandées sur la notice. L'augmen- tation des doses de ces antihistami- niques de deuxième génération a pour effet d'amplifier leurs effets secondaires soporifiques (4). Une étude récente suggère que l'augmentation des doses d'antihistaminiques aurait également un effet positif dans le cadre du prurit chro- nique (5). La place des antihistaminiques H1 dans le traitement du prurit en cas de dermatite atopique fait toujours l'objet |