![]() main, il recommence à s'arracher les che- veux à partir du point de départ central (1). Outre le crâne, on peut aussi obser- ver une atteinte des cils et des sourcils. Certains adultes s'arrachent également les poils du pubis et des aisselles. Chez les enfants, la perte de cheveux peut être plus prononcée du côté de la main domi- nante. ticulier les adultes atteints de formes plus sévères, éprouvent généralement un sentiment d'infériorité et de honte vis-à-vis de leur entourage. Leurs per- formances scolaires et professionnelles sont moins bonnes et ils aspirent moins à faire carrière (3). La plupart du temps, ils n'avouent pas à leurs proches qu'ils s'arrachent les cheveux (1). Aussi, ils font preuve de créativité pour tenter de camoufler les zones dégarnies à l'aide de toutes sortes de subterfuges, par exemple en se coupant les cheveux d'une certaine manière ou en portant des postiches ou des bandanas. Souvent, ils ne recherchent l'aide nécessaire qu'après une longue période pendant laquelle ils ont évité les rendez-vous personnels, les relations in- times ou certaines activités sportives (1). l'association de l'anamnèse, de l'alopé- cie caractéristique et éventuellement de l'histologie. Le diagnostic différentiel avec l'alopécie en aires peut être com- pliqué, dans la mesure où les patients n'avouent pas toujours qu'ils s'arrachent les cheveux. L'absence de zone initiale entièrement dégarnie est un signe sug- gérant une TTM. En cas de doute, il est représente une approche judicieuse pour les patients chez qui l'arrachage des cheveux se fait de manière automatique. La première patiente (Figure 2), qui m'a été envoyée par le Dr Pintens, était une jeune femme qui avait commencé à s'arracher les cheveux après une période de stress. L'apprentissage de techniques de relaxation et la méthode de l'inversion des habitudes ont consti- tué la stratégie employée dans son cas. La figure 3 montre l'amélioration à l'issue du traite- ment (4 séances). Les figures 4 et 5 illustrent l'évolution d'un jeune garçon de 12 ans, dont le cas m'a été soumis par le Dr De Pauw. Ce patient avait développé une TTM à la suite d'un eczéma prurigineux sur le crâne qu'il grattait souvent et s'arrachait les cheveux inconsciemment. Ici aus- si, une combinaison de techniques de relaxation et d'inversion des habitudes a été employée. Le patient souffrant de stress scolaire, nous avons ici travaillé en collaboration avec le psychologue de l'école. Après une amélioration spectaculaire, le garçon est actuellement à nouveau sous traitement en raison d'une récidive limitée. dans le but de favoriser la prise de conscience des facteurs déclenchants. Le patient a pour mission de consigner chaque jour les moments où il s'est arraché les cheveux, ce qu'il faisait et où il se trouvait à ces instants précis, le geste qui a précédé l'arrachage, ainsi que ses pensées et sentiments. De cette manière, on essaie d'identifier les facteurs qui déclenchent la pulsion. Un patient peut par exemple remarquer qu'il se touche toujours le menton avant de porter sa main en direction de ses cheveux ou prendre conscience qu'il s'arrache les cheveux lorsqu'il est en voiture, devant le PC, etc. La deuxième étape consiste à rechercher des mesures préventives, par exemple veiller à garder les deux mains sur le volant de la voiture. Lors d'une troisième phase, on recherche un mouvement du doigt ou de la main qui peut servir d'alternative au geste d'arrachage. Le patient peut ainsi prendre l'habitude de serrer le poing lorsqu'il ressent l'envie de s'arracher les cheveux, ce qui l'empêche de le faire. L'apprentissage de techniques de relaxation s'inscrit également dans le cadre de la méthode de l'inversion des habitudes. cheveux qui poussent sous la peau de leur crâne et à leur demander ce qu'ils peuvent faire pour proté- ger ces petites pousses qui souhaitent se développer et devenir grandes comme eux. Un petit garçon de 6 ans a eu l'idée de faire appel à des avions de guerre (avec lesquels il jouait souvent). Tous les soirs, dans son lit, il s'imaginait qu'il posait plusieurs avions sur la zone dégarnie à l'arrière de son crâne. Parfois, c'était des chars d'assaut ou des hélicoptères. Après 5 séances, tout avait repoussé. |