![]() 56F une pathologie auto-immune qui touche 0,1% de la population (1). Le lupus bul- leux est une manifestation rare du lupus érythémateux systémique (2, 4, 7, 8, 10). Son incidence serait de 0,2 par million d'habitants en France (4, 7, 10). Le lupus érythémateux systémique bulleux est une pathologie du jeune adulte (généra- lement de 20 à 40 ans) (7, 10). Quelques cas isolés existent chez des patients plus âgés (7). Les femmes sont plus fréquem- ment atteintes que les hommes (7, 10). L'éruption est généralement aiguë et peut être généralisée (3, 7). Elle appa- raît plus fréquemment sur peau saine exposée, mais la peau non exposée peut également être atteinte (2, 4, 7, 10). Les sites les plus fréquemment atteints sont le décolleté, la nuque, les régions sus- claviculaires, les creux axillaires et les extrémités proximales (7, 10). Le visage est assez souvent touché, les bulles ap- paraissant sur la zone du rash malaire (7) (Figures 1-4). pétiforme, associe des bulles ou des vési- culo-bulles parfois hémorragiques, grou- pées en bouquets (2, 4, 7, 8, 9, 10). Des plaques érythémateuses annulaires, des lésions urticariennes ainsi que du prurit peuvent être également présents (7). Les lésions disparaissent sans laisser de cica- trices ni de grains de milium (3, 7, 9, 10). L'éruption bulleuse peut correspondre à une poussée du lupus érythémateux sys- témique et peut s'associer à une néphrite lupique (4, 7). lique (3). La réaction neutrophilique est essentiellement médiée par des com- plexes immuns (1). Cette réaction mène à la production d'interferon a (1). risé par des bulles sous-épidermiques associées à un infiltrat de polynucléaires 7, 10). Des éosinophiles et des lympho- cytes sont parfois présents dans l'infil- trat (7, 10). Un oedème du derme existe fréquemment (7). Une vasculite est par- fois présente (2, 7, 10). La présence de mucine dans le derme réticulaire permet de distinguer le lupus érythémateux sys- témique bulleux des autres pathologies bulleuses (7, 10). L'immunofluorescence directe associe des dépôts d'IgG ou IgM et IgA à la jonction dermo-épidermique (2, 4, 7). Les dépôts sont souvent granu- laires et linéaires (7). la mise en évidence d'anticorps anti-col- lagène de type VII (2, 3, 4, 7, 10). Néan- moins, ces anticorps ne sont pas toujours présents (7, 8). Cela a permis d'individua- liser deux types de lupus érythémateux systémique bulleux, le type 1 caractérisé par la présence de ces anticorps et le Ces anticorps anti-collagène de type VII, quand ils sont présents, sont similaires, mais non identiques à ceux de l'épider- molyse bulleuse acquise (8). De plus, il |