![]() taminiques sédatifs d'ancienne généra- tion sont indéniablement utiles, surtout pour améliorer le sommeil. souvent utilisés comme médicaments de première intention pour le traitement du prurit chronique associé à diverses mala- dies systémiques, comme l'insuffisance rénale chronique, la cholestase, les affec- tions hématopoïétiques et les thyropa- thies. Il faut également tenir compte du fait que le dosage conventionnel pour le prurit ne serait pas efficace en cas d'af- fections internes. Des récepteurs H2 ont été identifiés dans la peau humaine, mais ceux-ci semblent jouer un rôle mineur dans le prurit et les antihistaminiques H2 seuls n'ont aucun effet antipruritique. Les résultats concernant la combinaison anti- histaminiques H1 + H2 sont controversés. L'association d'antihistaminiques anti-H1 à des antagonistes des leucotriènes peut permettre une réduction du prurit lié à l'urticaire chronique. sont efficaces dans le traitement du pru- rit chronique associé à l'urticaire. Ils ont une certaine valeur dans le traitement des démangeaisons associées à la der- matite atopique et du prurit chronique d'origine diverse. En revanche, il existe peu de données probantes concernant l'effet antipruritique des antihistami- niques non sédatifs dans la dermatite atopique, la maladie de Vaquez et le prurit chronique d'origine diverse. C'est pourquoi les experts recommandent l'utilisation d'antihistaminiques sédatifs pour la nuit. L'hydroxyzine est l'option privilégiée, mais, compte tenu de son ef- fet sédatif, elle peut être contre-indiquée chez les patients âgés. TION MASTOCYTAIRE bantes disponibles sont insuffisantes pour pouvoir recommander l'utilisation systémique d'inhibiteurs de la dégranu- lation mastocytaire pour le traitement du prurit chronique. l'utilisation exclusive de glucocorticoïdes rit chronique. Une diminution rapide des démangeaisons est surtout observée en présence d'une importante composante inflammatoire dans la pathologie. La prednisone est le corticostéroïde oral le plus utilisé, avec une dose initiale de 2,5 à 100mg par jour. Généralement, la dose de départ est de 30 à 40mg par jour. Dans certains cas exceptionnels, on peut opter pour une corticothérapie à hautes doses, allant de 500mg à 1g par jour. Pendant la phase d'arrêt progressif du traitement, des corticostéroïdes topiques peuvent être utilisés. Il convient d'être particu- lièrement prudent avec l'utilisation des glucocorticoïdes chez les enfants et les seniors, ainsi que chez les patients pré- sentant de sérieux problèmes métabo- liques, comme les patients diabétiques. Les experts concluent que des cortico- stéroïdes systémiques peuvent être uti- lisés dans les cas très graves de prurit chronique, mais pas plus de 2 semaines. qui est également utilisé dans le cadre de neuropathies causant des douleurs ou des démangeaisons. Le mécanisme d'action de la gabapentine, un analogue structural du neurotransmetteur inhibi- teur GABA (acide gamma-aminobuty- rique), n'est toujours pas clair. Elle est utilisée pour le traitement de la névral- gie post-herpétique. Des études rando- misées en double aveugle et contrôlées contre placebo ont été réalisées avec la gabapentine pour le traitement du prurit dans l'insuffisance rénale chronique (6) et du prurit cholestasique (7). La gaba- pentine est sûre et efficace pour le trai- tement du prurit associé à l'insuffisance rénale chronique (8). La prégabaline s'apparente à la gabapentine. Il a été dé- montré qu'elle a un effet antipruritique significatif chez des patients sous hémo- dialyse (9). Les experts concluent que la gabapentine et la prégabaline peuvent être recommandées pour le traitement du prurit en cas d'insuffisance rénale chronique et de prurit chronique d'ori- gine neuropathique. tionnels peuvent moduler le seuil de démangeaison. Dans certaines circons- prurit chronique. Le prurit est par ailleurs un facteur de stress connu susceptible de déclencher des affections psychiatriques ou un malaise psychologique. Ainsi, envi- ron 10% des patients souffrant de pru- rit chronique développent des maladies dépressives. Il est dès lors logique de trai- ter les symptômes dépressifs chez ces patients. De par leur action pharmaco- logique sur la sérotonine et l'histamine, certains antidépresseurs ont également un effet sur les démangeaisons. Des ISRS comme la paroxétine ont un effet antipruritique chez les patients souffrant de la maladie de Vaquez, de prurit psy- chogène et paranéoplasique et de prurit chronique idiopathique (10). Des antidé- presseurs tels que la mirtazépine (11) et surtout la doxépine sont efficaces en cas d'urticaire, de dermatite atopique et de prurit associé au VIH. Un essai randomisé contrôlé a démon- tré que la sertraline est efficace dans le traitement du prurit cholestasique. Ce traitement doit cependant être utilisé avec précaution, en particulier chez les patients âgés, dans la mesure où des ef- fets secondaires cardiaques sévères ont été décrits. Un examen psychologique est recommandé avant de commencer le traitement, étant donné ses effets sti- mulants. Dans leur recommandation, les experts concluent que les ISRS peuvent être indiqués dans le traitement du prurit somatoforme, du prurit chronique para- néoplasique, du prurit chronique idio- pathique et du prurit cholestatique. La mirtazapine est indiquée pour le prurit chronique associé à la dermatite atopique. SÉROTONINERGIQUES de la sérotonine dans diverses mala- dies, comme les affections rénales et hépatiques, on a essayé dans un certain nombre de cas de traiter le prurit au moyen d'antagonistes des récepteurs sérotoninergiques du type 5-HT3 tels que l'ondansétron, le tropisétron et le granisétron. Les données d'étude rela- tives à ces traitements n'étant pas una- nimes, les experts concluent que, faute d'arguments probants, ces molécules ne peuvent pas être recommandées pour le traitement du prurit chronique. |