background image
Skin
Vol 16
N°1
2013
12
10b, 11a et 11b
). La précision et la rapi-
dité d'exécution des équipes de dissec-
tion et de réimplantation sont également
de grande importance afin de permettre
de replacer rapidement in vivo ces petites
unités folliculaires. En une session, 1.500
unités folliculaires, soit 3.000 à 4.000
cheveux, pourront être réimplantées.
La méthode s'applique également à cer-
taines alopécies cicatricielles, comme
le lichen plano-pilaire ou sa variante
clinique, l'alopécie frontale fibrosante,
avec d'excellents résultats à long terme
(Figures 12a et 12b).
FOLLICULAR UNIT EXTRACTION
(FUE)
C'est une technique alternative à la FUT.
Son principe est de prélever des micro-
greffons à l'aide de micro-punchs de 0,7
à 1mm dans la région occipitale et de les
réimplanter directement dans la zone
receveuse. Les avantages sont que le mi-
cro-greffon reste un minimum de temps
ex vivo et que la procédure ne demande
l'intervention que d'une équipe réduite
(2 à 3 personnes maximum).
Cependant, les désavantages sont les
suivants:
- une séance ne permet la réimplanta-
tion que d'un nombre réduit d'unités
folliculaires. Il faudra donc souvent
plusieurs séances pour couvrir la
même surface qu'en FUT;
- la multiplication des micro-punchs
augmente statistiquement le risque de
transsection des bulbes folliculaires;
- la zone donneuse doit être entière-
ment rasée, ce qui reste socialement
très délicat.
La FUE doit être réservée pour les petites
alopécies ou pour couvrir des cicatrices.
Pour les surfaces plus importantes, la
FUT reste la technique la plus adaptée.
CONCLUSION
La microtransplantation capillaire a toute
sa place dans l'arsenal thérapeutique des
alopécies. L'alopécie androgénétique, de
par son caractère irréversible, est l'une
des indications principales. Outre le fait
qu'elle puisse dans certains cas être la
manifestation d'un déséquilibre hormo-
nal, elle correspond dans tous les cas à
une hypersensibilité périphérique aux
androgènes, entraînant une miniaturi-
sation progressive et irréversible de cer-
tains follicules.
L'impact psychologique de l'affection,
quand elle est sévère, doit être pris en
considération. Il sera souvent à l'ori-
gine d'une perte de l'estime de soi, avec
des concéquences socio-professionnelles
non négligeables.
Dans tous les cas, la chirurgie doit s'ac-
compagner, quand cela est possible,
d'une prise en charge médicale, afin de
protéger les follicules encore présents. Le
minoxidil chez la femme, associé éven-
tuellement aux anti-androgènes, ou le
finastéride chez l'homme sont les seuls
traitements prouvés permettant de pro-
téger le patient à long terme.
Références
1.
Le Douarin NM, et al. Neural crest cell plasticity and its limits.
Development, Oct 2004.
2.
Inui S. Molecular basis of androgenetic alopecia: from andro-
gen to paracrine mediators through dermal papilla. J Dermatol
Sci 2011;61:1-6.
3.
Samrao A, et al. Frontal fibrosing alopecia: a clinical review of
36 patients. Br J Dermatol 2010;163 (6).
4.
Cartwright T. Illness perceptions, coping and quality of life in
patients with alopecia. Br J Dermatol 2009;160:1034-9.
Figures 8 et 9: Introduction des unités folliculaires à l'aide de pinces ultrafines dans des
micro-incisions pratiquées au niveau de la zone receveuse.
Figures 10a, 10b, 11a et 11b: Utilisation de toutes petites unités folliculaires pour un résultat
esthétique final naturel.
Figures 12a et 12b: Application de la méthode à certaines alopécies cicatricielles,
comme le lichen plano-pilaire ou sa variante clinique, l'alopécie frontale fibrosante,
avec d'excellents résultats à long terme.
10a
10b
11a
11b
12a
12b