![]() L'examen histologique d'une zone dégar- nie due à une TTM révèle spécifiquement de multiples cheveux catagènes, des cylindres pigmentaires (pigment casts) et des follicules capillaires présentant un traumatisme, sans inflammation ni cicatrices associées (Figure 1). Les che- veux arrachés peuvent aussi être visua- lisés clairement via une dermatoscopie à lumière polarisée (6). La TTM est carac- térisée par une alternance entre périodes de crises et rémissions. Chez les jeunes enfants, la maladie évolue souvent de façon favorable. En revanche, les patients plus âgés connaissent des récidives fré- quentes et développent généralement petit à petit une forme chronique (1). Chez les adultes souffrant de TTM, il est indiqué de vérifier la présence éventuelle d'une comorbidité psychiatrique sous- jacente. tiques et pharmacologiques possibles ont été décrites, mais essentiellement dans le cadre de discussions de cas et d'études non contrôlées (1, 3). En outre, la plu- part des études décrivent des résultats à court terme, sans suivi à long terme (1). L'identification et ensuite l'élimination des périodes de stress peuvent avoir un effet bénéfique chez les enfants. On peut habitudes» (habit reversal), une forme de thérapie comportementale employée dans le cadre du traitement des tics. D'après la littérature, cette approche semble la plus judicieuse pour les enfants et les adultes chez qui l'arrachage des cheveux constitue essentiellement un geste automatique (voir encadré) (1, 3). L'hypnothérapie peut donner aussi de bons résultats chez les enfants (1, 7, 8). Le traitement pharmacologique de la TTM consiste en des ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) et de la clomipramine, un antidépresseur tricyclique. Certains auteurs indiquent que l'adjonction d'une faible dose d'un antipsychotique peut accroître l'efficaci- té de l'ISRS employé (1). Des données ré- centes laissent penser que la naltrexone (antagoniste opioïde) et la N-acétylcys- téine (modulateur du glutamate) ont un effet favorable (3). L'action bénéfique de la N-acétylcystéine a été démontrée récemment dans le cadre d'une étude randomisée. Il est probable que cette molécule influence le niveau de gluta- mate, un neurotransmetteur associé à l'impulsivité. |