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Vol 16
N°1
2013
25
de la taille d'un trou d'aiguille (pinhole),
on obtient une détection ultra-précise: le
«trou d'aiguille» ne laisse en effet passer
que la lumière réfléchie par la zone ciblée
et bloque toute réflexion émanant d'une
autre source. Ceci permet de visualiser,
de manière non invasive, des sections
extrêmement fines (< 5µm) de la peau.
En MCR, c'est la réflexion de la lumière
qui génère le contraste: les éléments
présentant un indice de réfraction élevé
s'affichent en teintes plus claires (blanc)
que ceux dont l'indice de réfraction est
plus faible (Tableau). Les composants
dont la longueur d'ondes avoisine celle
de la source lumineuse seront également
plus clairs.
EN PRATIQUE
Un anneau de métal muni d'une fenêtre
en plastique adhésive est appliqué sur la
peau; l'objectif est ensuite fixé magnéti-
quement sur ce support, ce qui permet
un balayage optique stable d'une zone
de la peau. L'appareil réalise des clichés
de zones de 500 x 500µm, agrandies 30x
(Figure 3A), qui peuvent être juxtaposés
en mosaïques de 4 x 4mm (usuel) (Fi-
gure 3B
) ou 8 x 8mm maximum. Il est
également possible de placer côte à côte
des images d'une même zone de la peau
à des profondeurs croissantes (Viva-
Stack) (Figure 4), et même d'effectuer
des enregistrements vidéo qui permet-
tront, notamment, d'objectiver le flux
sanguin dans les boucles capillaires.
LA PEAU SAINE
En surface, les couches granuleuse et
épineuse présentent typiquement un
aspect en nid d'abeilles (Figure 5A),
présentant une juxtaposition de cellules
polygonales de 10-20µm dont le gros
noyau sombre est entouré d'un anneau
de cytoplasme qui réfracte la lumière.
Les couches basales présentent un
aspect en pavés, avec de petites
cellules polygonales dont le cytoplasme
Figure 1: Microscope confocal de
réflectance in vivo (Vivascope 1500).
Figure 2: Schéma d'un microscope confocal.
Dispositif de balayage optique
1. rayon incident; 2. lumière réfléchie;
3. condenseur et objectif; 4. trou d'aiguille et
photodétecteur; 5. source lumineuse.
Figure 3A: Image de 500 x 500 microns (agrandissement 30x).
Figure 3B: Ces images peuvent être juxtaposées pour former des mosaïques de
maximum 4 x 4mm (agrandissement 4x).
Figure 4: Images de profondeur croissante. A. couche cornée; B-C. couche granuleuse ­
couche épineuse; D-E-F. couche basale pavimenteuse avec papilles dermiques.
Notez que le poil qui file de gauche à droite en A jette une «ombre» sur les clichés plus
profonds.