![]() malignes de l'appareil unguéal est très protéiforme. Au contraire des tumeurs bénignes qui respectent l'architecture de l'appareil unguéal, les tumeurs malignes sont mal limitées et destructrices. Elles prennent parfois l'aspect trompeur d'une lésion bénigne (verrue vulgaire, infection chronique) ou d'une manifestation non spécifique comme une dystrophie de la tablette ou un suintement. Le carcinome épidermoïde est la tumeur maligne la plus fréquente de l'appareil unguéal, sui- vie du mélanome et du carcinome baso- cellulaire, ce dernier restant un diagnos- tic rarissime, à l'inverse du pôle cutané. miques de l'appareil unguéal, les tumeurs malignes qui s'y développent nécessitent une prise en charge spécifique. SITU) ET LE CE INFILTRANT de l'appareil unguéal. Contrairement à ce qui s'observe sur le versant cutané, elle est peu agressive, de longue évolution et ne donne que très rarement des métas- tases. Elle se rencontre à tout âge, mais le pic de fréquence se situe entre 50 et 69 ans. Ce sont les ongles des mains qui sont le plus souvent touchés, en particu- L'atteinte est essentiellement monodac- tylique, mais des formes polydactyliques plus rares ont été décrites (2). L'exposition aux rayons X, l'arsenic, les pesticides, les traumatismes, le pério- nyxis chronique, la dyskératose congéni- tale et les papillomavirus humains (HPV) génitaux oncogènes ont été incriminés comme facteurs causals (1, 2). Un anté- cédent de pathologie génitale associée au HPV est fréquemment retrouvé (ver- rues génitales, dysplasie ou cancer du col ou de la région anogénitale) ou un antécédent similaire chez le partenaire sexuel. Il a été démontré que les HPV génitaux interviennent dans la cancéro- genèse dans 60% des CE par transmis- longe le délai diagnostique. Contrairement aux tumeurs du versant cutané, le très loin devant le carcinome basocellulaire. Le CE de l'appareil unguéal se distingue de son homologue cutané par une évolution indolente de longue durée, une faible agressivité et un taux de métastases très bas. Le mélanome de l'appareil unguéal constitue la deuxième tumeur maligne de l'appareil unguéal. Il reste encore trop souvent sous-diagnostiqué et sa découverte tardive se fait alors à un stade avancé, avec un indice de Breslow élevé, compromettant dramatiquement le pronostic vi- tal. La prise en charge de ces tumeurs a nettement évolué ces dernières années par l'étude de larges séries. Elle peut être beaucoup moins agressive aux stades débu- tants, mais la sanction chirurgicale reste lourde pour les lésions invasives. Toute altération unguéale non diagnostiquée, a fortiori qui ne régresse pas, doit impéra- tivement être orientée en consultation spécialisée. |