![]() n'est pas vraiment satisfait de la ten- dance qu'il constate en matière de généraliste comme un simple coach santé. «C'est essentiel, reconnaît-il. Le médecin de fa- mille, par exemple aussi avec le médecin conseil de la mutualité, est la personne idéale pour conseil- ler correctement les patients lors du choix d'un hôpital. Il peut les aider par des conseils et des actes. Outre sa fonction de gardien ou de guide, le médecin de famille a une autre mission à rem- plir, estime M. Justaert. L'évolution voulant que les généralistes ne procèdent plus eux-mêmes à de petites prestations techniques, n'enlèvent plus de verrues, ne débouchent plus d'oreilles, n'est pas positive. Ce glissement de terrain n'est pas tou- jours adéquat. Les médecins de famille doivent continuer à s'occuper de tâches cliniques.» mant que le monde politique ne s'intéresse pas suffisamment à la médecine générale. il fait notamment référence à la conférence flamande des médecins de première ligne d'il y a quelques années. «Nous ne saurions ignorer que la com- mission nationale médico-mutualiste (medico- mut) a fortement augmenté les honoraires des généralistes.» le président de la MC fait aussi référence aux trajets de soins liés à l'insuffisance rénale chronique et au diabète, où les médecins généralistes jouent un rôle capital. «La medico- mut hésite à élargir les trajets de soins avant que l'on ne procède à une évaluation. Ces trajets sont- ils suffisamment performants? Du reste, nous ne voulons pas compliquer trop les choses.» critique concernant la représentativité des syn- dicats de médecins au sein de la medicomut. «Si les spécialistes sont bien représentés, je doute que cela soit toujours le cas pour les généralistes. Ce manque de représentativité se constate également les postes de garde constituent le seul point réglé pour les généralistes. J'en attendais davantage.» tuent-ils dès lors la solution? «Je n'ai rien contre cette idée en soi. Mais il s'agit de politique de san- té, et donc notamment d'échelonnement ou en- core de placer la bonne personne au bon endroit. Les généralistes et les spécialistes doivent en discuter ensemble. Je ne vois pas l'intérêt d'une concertation et d'une convention de généralistes distinctes. Il faut atteindre un consensus et, cela, les syndicats doivent l'obtenir au maximum au niveau interne. Élaborer une politique de santé qui ne tient compte que d'une seule facette et oublie l'autre, cela ne marche pas.» lités a été particulièrement laborieux. Marc Jus- taert continue pourtant à défendre bec et ongles ce modèle de concertation. lors des négocia- tions, les mutualités défendent les patients, les syndicats de médecins défendant pour leur part une rémunération correcte de leur travail ainsi qu'une place à l'intérieur du secteur des soins de santé. «Il s'agit parfois d'intérêts opposés, ajoute M. Justaert. Mais cela doit tout de même dépasser les simples querelles et la fixation des tarifs. Nous contribuons à l'élaboration de la politique de santé et il y va de notre intérêt com- mun. Les syndicats et les mutualités négocient également sur ces points et ne laissent pas cette tâche aux autorités. Ce fil rouge existe depuis des décennies». sident de la MC estime que la medicomut doit constituer le lieu de rencontre des principaux acteurs du secteur. «Je suis personnellement tou- jours présent. Seuls ceux qui ont quelque chose à dire devraient participer à la concertation. Nous n'avons pas besoin de figures de second plan». |