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MEDI-
SPHERE
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18 avril 2013
- les
escargots de Bourgogne s'en-
foncent mutuellement des petits ergots
dans le corps, comme dans un jeu sado-
maso surprenant.
- les fleurs hermaphrodites sont appelées
monoclinales, du mot grec désignant un
lit à une place.
- le mot «
orchidée» provient du mot
grec désignant les testicules, en raison
de la forme bulbeuse des tubercules de
ces plantes.
- les oiseaux aux mélopées les plus
douces peuvent paraître moins impres-
sionnants que les autres. En réalité,
cette approche discrète les protège de
leurs prédateurs naturels et exige une
endurance importante, car plus le chant
est long et complexe, plus il est attirant
pour le partenaire sexuel.
- devant une
truie en chaleur, les co-
chons mâles ont l'eau à la bouche. les
phéromones contenues dans cette salive
encouragent les femelles à passer à l'acte
sexuel.
- Notre
sueur transporte des arômes
uniques qui dépendent de la constitu-
tion génétique de notre système immu-
nitaire. Nous sommes plus attirés par
des personnes ayant des odeurs diffé-
rentes des nôtres, car cela créera chez
nos enfants un bon mélange immuni-
taire.
- l'accès au coeur d'une femelle passe
souvent par son
estomac. Souvent, elle
consomme le festin durant la copula-
tion. Plus le repas est copieux, plus le
mâle est autorisé à satisfaire son appétit
charnel.
- Chez les
orang-outans, les relations
homosexuelles sont beaucoup plus
affectueuses que les hétérosexuelles,
avec des baisers, des toilettages et des
embrassades.
- la forme phallique du
gouet tacheté,
une plante herbacée des régions tempé-
rées, appelé communément «willy lily»
en anglais («zizi lily» en français) l'a
conduit à servir autrefois de porte-bon-
heur aux hommes en quête d'amour.
coups fourrés,
entourloupettes et p'tites
combines
- les femelles du
lézard à queue de fouet
se clonent elles-mêmes après accou-
plement et stimulation mutuelle. Pas
besoin de mâle! Mais le risque d'extinc-
tion de la race est bien réel.
-
Attirer un insecte pollinisateur est
l'objectif de certaines plantes à fleurs.
ainsi, des orchidées ressemblent à s'y
méprendre à une abeille femelle pour
attirer des abeilles mâles.
FUN, la SCiENCE!
MS7632F
Bêtes de sexe
Sexe, science et séduction:
morceaux choisis...
Chloe Vaneeren
Elaborée en collaboration avec des biologistes, des experts du comportement animal et des conservateurs
du Natural History Museum de Londres, l'exposition parisienne «Bêtes de sexe» expose plus de 100
spécimens d'animaux naturalisés, des photos, des films, ainsi que des courts métrages sur la sexualité
animale réalisés par Isabella Rossellini. A travers une scénographie ludique et étonnante, le propos
scientifique réserve quelques surprises impertinentes et savoureuses. Bien plus que le reste du monde
animal, les humains sont indéniablement des «bêtes de sexe». Le sexe est d'ailleurs tellement important
que nous avons imaginé des moyens de goûter à ses plaisirs sans la complication de la reproduction,
grâce à la contraception. Alors inutile de juger les animaux selon nos codes moraux, de même que nous
ne fondons pas nos règles sur leurs comportements: oublions nos préjugés et découvrons quelques
particularités les concernant...
Les bonobos sont connus comme les
grands singes érotiques.
Ils s'accouplent à la moindre occasion,
avec peu de discrimination selon
l'âge ou le sexe. Leur vaste répertoire
érotique semble exercer un effet
apaisant sur leur société, marquée par
un très faible taux d'agression.