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MEDI-
SPHERE
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18 avril 2013
Uro-SPHErE
concurrence des génériques. les grands noms de la pharma se sont
distingués en poursuivant leur politique d'investissement, en rache-
tant des sociétés concurrentes et en intégrant les génériques dans leur
propre portefeuille de produits.
Des tendances «naturelles»
Par ailleurs, l'industrie pharmaceutique profi te d'une expansion «na-
turelle» constante de ses différents marchés. «Les entreprises pharma-
ceutiques ont encore un bel avenir devant elles
, commente
frédéric
Liefferinckx. Le vieillissement de la population, l'expansion démogra-
phique, le développement des marchés émergents et même l'attention
croissante que les Occidentaux portent à leur santé en général sont des
tendances fortes qui perdureront. C'est un secteur qui est assez imper-
méable aux cycles boursiers. Quels que soient les orages conjoncturels,
la demande reste structurellement soutenue. Cette capacité à passer à
travers les gouttes en fait une vraie valeur défensive.»
autre avantage pour l'investisseur: les différentes sociétés actives sur
le marché des médicaments sont relativement indépendantes les unes
des autres. Contrairement au secteur fi nancier par exemple, qui voit
toutes les banques s'enrhumer dès que l'une d'elles éternue, l'indus-
trie pharmaceutique ne connaît pas de «risque systémique». autre-
ment dit, chaque société a son propre positionnement, ses domaines
de spécialisation et les performances de l'une ont rarement un impact
sur celles de l'autre. ainsi, si Sanofi s'est spécialisée dans les vaccins,
UCB se concentre sur le système nerveux central. Cette situation ré-
sulte des grands mouvements de fusions et acquisitions entrepris dès
la fi n des années 90.
En Belgique, les investisseurs ont également la chance d'évoluer dans
un environnement particulièrement propice aux industries phar-
maceutiques. les particuliers peuvent ainsi suivre plus facilement
certaines valeurs «locales» qui profi tent des nombreuses universités
et spin-offs présentes sur notre territoire. «Nous avons d'une part
UCB, la star de la pharmacie en Belgique
, poursuit Frédéric lieffe-
rinckx. Solvay s'est séparé de sa branche pharma pour se concentrer
sur la chimie. UCB a fait exactement l'inverse et engrange d'excellents
résultats fi nanciers.»
Fin février, roch doliveux, CEo d'UCB, avait
d'ailleurs convié la presse à la présentation des résultats annuels de
l'entreprise. des résultats salués unanimement par l'ensemble des ana-
lystes.
Roch Doliveux: «En 2012, nous avons achevé la transformation
d'UCB en une entreprise bio-pharmaceutique centrée sur les patients.
Nous nous attendons désormais à une croissance soutenue pendant
de nombreuses années, tirée par les molécules phares d'UCB, les mar-
chés émergents et de nouvelles solutions innovantes pour les patients.
En 2012, UCB a franchi un cap important: les ventes nettes de nos nou-
velles molécules (le Cimzia
®
, le Vimpat
®
et le Neupro
®
) ont atteint 934
millions d'euros, soit une augmentation de 49%. Ces trois molécules
dépassent désormais les ventes du Keppra
®
, qui a été notre porte-dra-
peau pendant de nombreuses années.»
a côté du géant UCB, la Belgique accueille également un nombre
important d'entreprises actives dans les biotechnologies: Galapagos,
thrombogenics, tigenix, etc. il s'agit de plus petites sociétés qui pré-
sentent un profi l de risque plus élevé. Si les success stories en matière
de biotechnologies sont souvent explosives, ça reste un secteur pour
lequel il y a beaucoup d'appelés pour très peu d'élus et qui est marqué
par une très forte volatilité des résultats.
frédéric Liefferinckx (responsable des analyses fi nancières chez
Leleux Associated Brokers): «Le tracker, c'est un peu le générique du
fonds. Il s'agit d'un instrument fi nancier qui va recopier à l'identique
la composition d'un indice de référence.»
fin février, Roch Doliveux, cEo
d'ucB, avait d'ailleurs convié la
presse à la présentation des résultats
annuels de l'entreprise.
«L'industrie pharmaceutique
profi te d'une expansion
"naturelle" constante de ses
différents marchés.»