![]() née de pharmacologie consacrée au thème des maladies rares organisée par Farmaleuven et cuteurs (tous deux rattachés à la KU leuven) étaient invités en tant qu'orateurs. dérée comme rare lorsqu'elle touche moins de 5 personnes sur 10.000, explique le Pr Westhovens. En Belgique, il s'agit donc de toutes les maladies qui concernent moins de 5.000 patients... ce qui, au total, représente tout de même quelque 65.000 personnes.» le terme recouvre des pa- thologies extrêmement diverses, de la mucoviscidose à l'hémophilie en passant par la sclérose en plaques, la sclérodermie et certaines tumeurs peu courantes. décompose de plus en plus de tableaux cliniques en sous-groupes parfois extrêmement petits, on assiste en outre à une évolution de la notion de maladie rare vers celle d'indication rare, précise encore rené Westhovens en évoquant un exemple tiré de son propre champ d'activité, celui de la rhumatologie: «De nos jours, nous utilisons des inhibiteurs du TNF et d'autres médicaments biologiques pour le traite- ment de l'arthrite rhumatoïde en général, mais nous voudrions en arri- ver à une situation où nous pourrions déterminer à l'avance quel produit représente le choix le plus judicieux dans un type donné de la maladie.» s'observe également dans le domaine de l'oncologie, où une tumeur présentant certains marqueurs réagira à un médicament bien précis, tandis que d'autres formes répondent mieux à d'autres traitements. assiste-t-on à une évolution vers plus d'indications spécifiques/rares, et donc vers plus de médicaments orphelins? rizon pour se rendre compte qu'il existe un nombre assez consé- quent de (sous-types de) tumeurs rares. d'après un article américain rt, 2010), 25% des tumeurs de l'adulte seraient ter. «Chez l'enfant, c'est même le cas de la quasi- totalité des cancers, parce que ce type de maladie touche globalement peu les plus jeunes.» ments l'est également pour les tumeurs rares: «Leur étude et leur prise en charge soulèvent une foule de difficultés, souligne le spécialiste. Comme les séries de patients sont très limitées, il est difficile de dévelop- per une réelle expertise et de définir une pratique standard en matière de diagnostic, de prévention, de dépistage, de traitement...» il évoque lui aussi la tendance à une médecine de plus en plus personnalisée, reposant notamment sur la recherche des mutations génétiques qui accompagnent certains cancers et qui peuvent éventuellement servir de cible à des traitements spécifiques. «Pour identifier des mutations de ce type, l'idéal est évidemment d'organiser un screening dans de grands groupes de patients... mais le problème des tumeurs rares, c'est justement que nous ne disposons pas de telles séries. Il est donc très difficile de réunir un nombre important de patients en vue d'une étude, en particulier dans un petit pays.» d'un cancer donné ou même un médicament capable d'agir à ce ni- veau, tout n'est en outre pas encore gagné. «Les tumeurs rares consti- tuent de toutes petites niches, et il va sans dire que les médicaments permettant de les soigner génèrent donc nettement moins de bénéfices pour la firme qui les produit qu'un `blockbuster' pouvant être utilisé dans un cancer fréquent comme celui du sein.» |