![]() que votre compte d'épargne ne vous rapporte quasiment plus rien. les banques sont en effet confrontées à un double phéno- tés. d'une part, la Banque centrale européenne (BCE) maintient ses taux d'intérêt à un plancher historique en espérant ainsi relancer la machine économique. de l'autre, les obligations de très bonne qualité affichent des rendements maigrichons. or, c'est dans ces obligations que les banques placent bien souvent une partie de votre épargne. avec des coupons aussi faibles, votre banque peut donc difficilement vous proposer un rendement attrayant. Pire: dans la plupart des cas, le taux affiché dépasse à peine l'inflation. autrement dit, en plaçant vos économies sur un livret d'épargne, vous érodez votre pouvoir d'achat. Et aucun signe d'embellie n'est à attendre en 2013. logique. Elle reflète le manque de confiance qui caractérise les mar- chés. Cette méfiance se traduit par un mouvement de repli vers les placements les moins risqués, principalement sur les marchés obli- gataires. dans le jargon financier, on parle de «fuite vers la qualité». les investisseurs frileux se tournent ainsi massivement vers des pla- cements réputés «sûrs», tirant leurs rendements vers le bas. C'est la loi de l'offre et de la demande: une obligation fort prisée voit son rendement plonger. C'est mathématique. dement supplémentaire n'a plus le choix: il doit prendre des risques avec une partie de son argent. Néanmoins, prendre des risques ne signifie pas foncer tête baissée sur les marchés, au risque de subir de sérieux revers. Certaines classes d'actifs, certains secteurs, certaines zones géographiques sont plus risqués que d'autres. dans cet article, caractère défensif: l'industrie pharmaceutique. secteur défensif, explique années, les marchés voyaient surtout les Télécoms comme le secteur dé- fensif par excellence. Or, la crise a laminé les cours de Bourse des grands noms des Télécoms. A l'inverse, l'industrie pharmaceutique a mangé son pain noir à la fin des années 90 et au début des années 2000. C'est à cette époque que la menace des médicaments génériques a complète- ment modifié la donne. Mais l'industrie a su prendre le taureau par les cornes et a transformé cette menace en une opportunité. Aujourd'hui, le secteur pharma affiche des résultats très lisibles, de nature à rassurer les investisseurs, ce qui en fait un placement défensif qui a sa place dans tout portefeuille d'investissement.» médicaments génériques, c'est tout le business model de l'industrie pharmaceutique «classique» qui était remis en question. développer de nouvelles molécules demande en effet des années d'investisse- ments en recherche et développement. le risque était réel de voir le fruit de ces investissements s'envoler alors que les brevets arrivaient à échéance. Pour inverser cette tendance, l'industrie a pris des mesures fortes qui ont rassuré les marchés. C'est ainsi qu'on a assisté à des mouvements de fusions et acquisitions dans le secteur pharma. Sym- bole de cette vague de consolidations: le rachat de Sandoz par Novar- tis en 1996. le géant suisse du médicament s'offrait ainsi un concur- rent direct, très actif sur le marché des génériques. après l'absorption de Sandoz, les médicaments génériques représentent désormais 15% de l'activité du groupe Novartis! d'autres groupes pharmaceutiques ont diversifié leur portefeuille de produits. Sanofi s'est ainsi reposi- tionné sur le marché des vaccins, moins sensible à la concurrence des génériques. Chez nous, UCB a protégé ses nouvelles molécules pour de longues années encore et peut de nouveau générer d'importants revenus. pharmaceutique a pu écarter le danger qu'aurait pu constituer la |