![]() une organisation différente du système de garde.» que la société doit se poser est de savoir s'il faut encore se battre pour conserver une médecine générale à part entière. «Dans certains pays, la médecine générale n'existe pas. En Belgique, il faudra à un moment donné dire clairement que l'on veut conserver un système de médecine générale dans notre pays et se donner les moyens pour y arriver ou dire que les soins de santé peuvent fonctionner sans la médecine générale. Pour ma part, je suis favorable à la première option. La médecine géné- rale offre une plus grande effi cacité au niveau de la prise en charge par le patient de sa santé. Le généraliste est le conseiller du patient, peut intervenir en amont de l'ensemble de la chaîne des soins et faire en sorte que l'utilisation de l'ensemble du système sanitaire ne soit pas excessive. En outre, le généraliste assure une globalité de l'approche du patient en tenant compte de son contexte socio-économique.» connu ces dernières années une revalorisation fi nancière. «Nous nous sommes battus pour cette revalorisation. Néanmoins, il faut remarquer qu'il n'y a plus aucune autre profession libérale qui travaille dans les mêmes conditions que les généralistes. Il suffi t de voir le bureau et les moyens logistiques d'un architecte, d'un avocat, d'un comptable... structure. C'est une solution pour qu'ils puissent se concentrer sur leur véritable métier. Si on veut sauver la médecine générale, il faut don- ner au généraliste les moyens d'exercer sa profession. Il reste encore un fameux chemin à parcourir.» il estime, par exemple, qu'il faudrait réaliser une large étude pour évaluer la charge administrative des médecins afi n de pouvoir mettre en place des programmes chiffrés de réduction de cette surcharge. «Il est temps d'avoir une revalori- sation qualitative de la médecine générale, en réduisant la surcharge administrative et en réglant les problèmes de la garde.» laine participe également à la réfl exion sur l'évolution du paysage hos- pitalier liégeois. «Il est nécessaire de favoriser les collaborations et les synergies et d'éviter les double emplois en créant de véritables pôles d'excellence et de compétence.» quelaine ne regrette-t-il pas d'avoir étudié la médecine plutôt que le droit ou les sciences politiques? «Non, je suis très content d'avoir choisi la médecine générale. Cette profession m'a beaucoup appris sur la nature humaine. Cette connaissance m'a permis d'appréhender la poli- tique d'une manière différente que si j'avais eu une autre formation. J'ai souvent regretté qu'il y ait trop peu de médecins en politique.» |