![]() efficacement inexpliquée, en particulier en cas de symptomatologie respiratoire associée. Le point capital n'est cependant pas de diagnostiquer la maladie, mais bien d'y penser et de référer pour toute suspicion, en particulier lorsque des symptômes de fatigue musculaire coexistent avec une insuffisance respiratoire. Le dried spot test, extrêmement facile à réaliser et peu coûteux, permet ce dépistage, d'autant plus important que sans enzymothérapie de substitution, la maladie est mortelle à court, moyen ou long terme (selon la forme clinique). Le point avec le Dr Gauthier Remiche (Neurologie, Erasme, ULB). de la maladie de Pompe, toutes formes cliniques confondues, est de l'ordre de 1/50.000 à 1/150.000 (30 à 40 patients sont recensés en Belgique). Elle a été classifiée selon 3 types en fonction de l'âge de survenue. La forme infantile néonatale est dramatique et se traduit par une infiltration musculaire par le glycogène avec insuffisance cardiaque et hépatique précoce (cardiomégalie et hépatomégalie caractéristiques) associée à une faiblesse musculaire généralisée responsable d'un tableau typique nommé «floppy infant», ou bébé mou car il est en hypotonie musculaire généralisée. Cette forme se manifeste dès la naissance. Les deux autres formes juvénile (après l'âge d'un an) et adulte sont actuellement regroupées dans la littérature sous le terme de forme tardive. Cette forme a un spectre de gravité et de symptômes extrêmement large. d'atteinte cardiaque ou hépatique significative, à l'exception de rares cas de troubles du rythme cardiaque patients, le pronostic est conditionné par d'autres facteurs, dont le principal est une insuffisance respiratoire souvent précoce, sévère, avec atteinte préférentielle du muscle diaphragmatique. Sur le plan clinique, elle se manifeste par une intolérance à l'effort dans les cas les moins sévères, avec faiblesse musculaire proximale et axiale progressive, tandis que dans les cas plus graves, une insuffisance respiratoire aiguë peut être le premier symptôme (contrairement aux autres maladies musculaires, dans lesquelles l'atteinte respiratoire est souvent tardive). Chez ces patients, le symptôme d'alerte est l'orthopnée ou accentuation de la dyspnée en décubitus. Les autres symptômes associés sont notamment une macroglossie par accumulation et des troubles sphinctériens avec incontinence aspécifique. Ces symptômes souvent atypiques doivent néanmoins entraîner le clinicien à se poser des questions. taux de créatine kinase augmenté à 2-15 fois la norme dans 90-95% des cas environ, moins cependant que dans les dystrophies musculaires. Cet examen s'impose en première intention chez tout patient qui se plaint de fatigue à l'effort ou de faiblesse musculaire (difficultés de monter un escalier par exemple). Sa positivité doit faire envisager des examens plus approfondis dans un centre rompu déficit en alpha-1,4 glucosidase acide ou maltase acide, responsable de la dégradation intralysosomiale du glycogène. Son absence conduit à l'accumulation de glycogène dans les lysosomes et, in fine, à l'altération, puis à la perte de fonction des cellules musculaires avec intervention du processus d'autophagie. Le déficit enzymatique est lié à une mutation sur le chromosome 17. Environ 350 mutations pathogènes ont été identifiées et une large variabilité clinique a été observée. |