![]() mais aussi le risque de SIDA. Pour l'al- cool, les outils actuels vers une substitution progressive de l'alcool sont essentielle- ment les benzodiazépines, le baclofène, l'oxybate sodique, la prégabaline, le nal- mefène, la naltrexone... (8), qui ont des cibles spécifiques. Mais s'il en existe beaucoup d'autres, on dispose déjà au- jourd'hui d'un beau panel de possibilités (Figure 1) (9). GABA A et du GABA B, l'oxybate so- dique permet une réduction des symp- tômes de manque et un taux modéré- ment bon d'abstinence de l'alcool (9). Deux essais ont montré qu'il est signi- ficativement meilleur que la naltrexone pour maintenir l'abstinence (10). Les combiner est également très positif (11). pourraient avoir un rôle dans la consom- mation excessive d'alcool. Ainsi, chez l'animal, le blocage de ces récepteurs diminue la libération de dopamine et entraîne une baisse de consommation de l'alcool. Une dérégulation des systèmes sérotoninergiques peut contribuer au développement ou au maintien d'une dépendance à l'alcool. Après libération, la sérotonine est ramenée de la fente sy- naptique vers la terminaison pré-synap- tique par le transporteur 5-HTT, qui est responsable d'interrompre l'action de la sérotonine. Mais il existe un polymor- phisme dans le gène codant pour ce transporteur. La région du gène soumise au polymorphisme, celle du promoteur, que l'on appelle 5-HTTLPR (serotonin- transporter-linked polymorphic region) existe selon 2 allèles principaux: l'allèle S (short) et L (long). L'ondansetron étant un antagoniste des récepteurs 5HT3, il était intéressant d'ap- précier son efficacité chez les patients al- cooliques, ce qu'il a démontré de ma- nière significative, en réduisant la sévérité de l'alcoolisation chez les individus alcoolodépendants porteurs du génotype LL du récepteur à la 5-HTTLPR (12). un médicament m'a libéré de l'envie compulsive de boire... Ce livre raconte ma maladie et ma guérison.» Cette phrase qui figure en couverture, à côté de la photographie d'Olivier Ameisen, un cardiologue français, a lancé la saga du baclofène, une saga que la littérature ne supporte que du bout des lèvres avec 5 essais cliniques à la dose de 30mg/ jour: deux études en ouvert, un essai contrôlé versus diazepam et deux études randomisées contrôlées versus placebo à 4 semaines (13) et à 12 semaines chez des patients cirrhotiques (14). Quant à l'expérience française, qui porte au- jourd'hui sur plus de 1.000 patients, elle |