![]() ment anxieuses) par exposition à la si- tuation crainte jusqu'à une réduction marquée de l'anxiété. Au cours des tests de suivi, il est apparu que la situation crainte déclenchait à nouveau un senti- ment d'angoisse lorsque le patient se trouvait dans une pièce différente de celle du traitement (en l'absence du thé- rapeute, etc.). Les tests dans la salle de thérapie d'origine ne provoquaient au- cun retour de l'angoisse. Le «contexte» dans lequel le patient est confronté à la situation crainte semblait déterminant pour la rechute. Un patient peut parfaite- ment être libéré d'une phobie des arai- gnées pendant un traitement par exposi- tion de 2 heures (4), mais la crainte peut cependant revenir en cas de confronta- tion à des araignées semblables dans un autre contexte (par ex. à la maison). laboratoire peur est la procédure standard pour l'étude des angoisses en laboratoire (5). Un stimulus neutre (par ex. un son doux) est proposé à plusieurs reprises et suivi à chaque fois d'un stimulus désagréable, voire douloureux (par ex. une stimula- tion électrique). Il est généralement ob- servé que le sujet commencera à présen- ter des réactions d'anxiété en entendant le son auparavant neutre (augmentation de la fréquence cardiaque, sursaut, ré- ponse électrodermale, etc.). Ces réac- tatives, puisqu'elles peuvent mobiliser le corps afin d'entreprendre une action (par ex. s'enfuir). Les réactions d'anxiété de- viennent inadaptées lorsqu'elles ne sont plus proportionnelles au niveau réel de menace. Les peurs phobiques, par exemple, sont caractérisées par une an- goisse excessive en l'absence de menace ou en présence d'une menace faible (par ex. arachnophobie). réduites à l'aide d'une procédure d'ex- position. Le retentissement répété du son sans le stimulus permet de réduire pro- gressivement les réactions d'anxiété par rapport à ce son (élimination). Cela est comparable à la réussite d'un traitement par exposition pour les angoisses cli- niques. Les peurs conditionnées réappa- nation (Figure 1). Il suffit de confronter le sujet au son dans un autre contexte (une autre pièce, un autre éclairage, etc.) pour que les réactions d'anxiété resur- gissent en entendant le son. La procé- dure la plus fiable consiste à effectuer le conditionnement son-stimulus dans un contexte A (une certaine pièce, un cer- tain éclairage, etc.), l'élimination de la peur du son dans un contexte B (une autre pièce, un autre éclairage, etc.) et le test final avec le son de nouveau dans le contexte A. Les chercheurs précliniques ont utilisé cette procédure pour exami- neurologiques d'élimination et de re- chute. Ces travaux illustrent les effets d'exposition et le risque de rechute des angoisses cliniques. l'anxiété, élimination et rechute mentales ont montré que les peurs conditionnées sont le reflet d'une «mé- moire de la peur» (comme dans le trouble de stress post-traumatique). Cette mémoire reproduit l'association établie entre le son et le stimulus (son-stimulus). Toute nouvelle confrontation avec le son déclenche désormais aussi le souvenir du stimulus. Cela explique pourquoi un son en soi anodin peut tout de même déclencher des réactions d'anxiété in- tenses, tout comme des phares pour une victime d'un accident de la circulation nocturne. Pour l'élimination, le son est présenté de manière répétée sans le stimulus. La di- minution de l'anxiété doit pouvoir indi- quer un effacement de la mémoire de la peur (son-stimulus). Toutefois, le retour si souvent observé de l'anxiété prouve que la mémoire de la peur reste en elle- même intacte. La diminution de l'anxié- té est par contre la conséquence d'une répression temporaire. Les expériences d'élimination engendrent la création d'une nouvelle mémoire, la mémoire de sécurité (son-pas de stimulus). Cette nouvelle mémoire réprime la mémoire de la peur et réduit l'anxiété. À partir de cet instant, le degré d'anxiété est déter- miné par la mémoire la plus fortement sollicitée: la mémoire de la peur (son- stimulus) par rapport à la mémoire de sécurité (son-pas de stimulus). Pour des effets à long terme de l'élimination, une mémoire de sécurité fortement ancrée et facilement évoquée est indispensable. Le retour de l'anxiété indique toutefois que la mémoire de sécurité est souvent plus faible que la mémoire de la peur. é d anxiét |