![]() réler les mutations avec les taux de pro- téines A1-42 et tau (t-tau et p-tau181) dans le sang, le liquide céphalorachidien (LCR) et le cerveau, permettant ainsi de démontrer si ces mutations exercent un effet sur les processus de la maladie. Des études ont par exemple permis de dé- couvrir que les polymorphismes CR1 in- hérents à la MA sont associés à une aug- mentation de la quantité de protéines A1-42 dans le LCR (25) (Figure 2). Une troisième manière d'obtenir un complément d'informations sur les pro- cessus sous-jacents de la maladie est de corréler les mutations génétiques avec des facteurs endophénotypiques [tels que des données d'imagerie neurolo- gique, l'âge lors de l'apparition de la maladie, un MMSE (Mini Mental State Examination), des évaluations cogni- tives, etc.]. Des mutations au niveau de différents gènes (CLU, CR1, PICALM et BIN1) associés à la MA influencent les mesures de l'imagerie neurologique (par ex. l'épaisseur du cortex entorhinal) et la neuropathologie, indiquant ainsi que ces caractéristiques sont déterminées, au moins en partie, par ces mutations géné- tiques (27). Quatrièmement, des modèles expéri- sants. En effet, un nouveau lien a été éta- bli entre les gènes impliqués dans l'en- docytose (PICALM, BIN1 et CD2AP) et les effets toxiques de la protéine amy- loïde bêta dans la levure, les nématodes et les neurones d'un rat de laboratoire (28). Des études GWA humaines peuvent aussi être corrélées à des dépistages fonctionnels dans des modèles droso- philes. Ainsi, l'effet des gènes sur les ef- fets neurotoxiques de la protéine tau a été étudié in vivo en examinant quelles mutations aggravent ou rétablissent le phénotype oculaire de modèles droso- philes transgéniques au niveau de la protéine tau (30). et pour demain type APOE reste le principal gène à risque pour les formes complexes de la MA (4). L'effet d'augmentation du risque lié aux nouveaux gènes découverts est bien moindre: entre 0,80 et 1,25 (Tableau 1). La fraction étiologique cumu- lative du risque [population attributable fraction = partie d'une population pou- vant être épargnée lorsque l'exposition être éliminée] liée aux 9 gènes à risque non APOE s'élève à 35% (9). Cette esti- mation va encore évoluer avec la décou- verte d'autres gènes à risque de la MA, de la fréquence exacte des allèles et de l'effet des véritables mutations à risque. Que signifient au juste ces découvertes génétiques pour le patient? En raison des effets à faible risque, les tests prédictifs ou diagnostiques pour ces gènes ne sont pas significatifs. L'ajout des mutations des gènes CLU et PICALM au modèle de risque du génotype APOE, à l'âge et au sexe ne change pas grand-chose et n'est donc pas pertinent sur le plan clinique (7). Les futurs projets NGS qui dépisteront des mutations fonctionnelles et plus rares ayant davan- tage d'effets continueront à stimuler les changements dans la pratique clinique. ment meilleure des patients, les données de génotype à l'échelle du génome peuvent aboutir à une reclassification mo- léculaire des patients en différents sous- groupes. Étant donné que des mutations au niveau d'un seul gène peuvent donner lieu à plusieurs phénotypes, il convient de dépister, au moyen de panels NGS, non seulement les gènes spécifiques à la mala- la MA. MMSE = mini-mental state examination, iPS = cellules souches pluripotentes induites. |