![]() l'anxiété, élimination et rechute chez des rats révèlent que l'association son-stimulus est créée et enregistrée dans l'amygdale, le centre émotionnel du cerveau (6). L'information sensorielle du son et du stimulus est amenée par le thalamus et le cortex dans la partie laté- rale de l'amygdale (Figure 2). Par plasti- cité neuronale, ces deux informations sont liées dans cette région (son-stimu- lus). Des connexions avec le noyau cen- tral de l'amygdale, qui la relient avec le tronc cérébral, déclenchent ensuite la production de réactions d'anxiété. Des études d'imagerie fonctionnelle menées chez des êtres humains montrent que l'amygdale s'illumine pendant le condi- tionnement son-stimulus (7). L'amygdale est le siège de la mémoire de la peur. Le mécanisme de récepteurs du condition- nement de peur est également mis au jour (8). Certains récepteurs au gluta- mate dans l'amygdale (N-méthyl-D- aspartate, NMDA) jouent notamment un rôle important dans la création de la mémoire de la peur (son-stimulus). Cela a été démontré dans une expérience avec des rats au cours de laquelle des confrontations au son-stimulus sont sui- vies de l'injection d'une substance dans l'amygdale bloquant les récepteurs NMDA. Ces rats présentaient le lende- main peu ou pas de réactions d'anxiété en entendant le son (contrairement à un groupe de contrôle auquel une sub- stance inoffensive était injectée). Étant donné que la substance n'était injectée qu'après le conditionnement, celle-ci ne pouvait avoir d'effet sur le processus d'apprentissage. La substance bloquait l'enregistrement de l'association son- stimulus acquise dans la mémoire. Le processus neurobiologique de l'élimi- nation est également révélé en détails (9). Des études sur des lésions cérébrales chez des rats démontrent que l'élimina- tion est basée sur un réseau de l'hippo- campe, du cortex préfrontal ventromé- L'hippocampe code le contexte actuel et le compare avec le contexte d'élimina- tion. Le CPVM dispose de connexions avec l'amygdale par lesquelles la mé- moire de la peur (son-stimulus) peut être régulée (via des interneurones inhibi- teurs dans l'amygdale même). La mé- moire de sécurité est stockée dans ce réseau hippocampe-CPVM-amygdale, tandis que la mémoire de la peur est uni- quement enregistrée dans l'amygdale. Lorsque l'hippocampe et le CPVM ne sont pas activés (par ex. en raison du fait que le contexte diffère du contexte d'éli- mination), le son stimule seulement l'amygdale et l'anxiété resurgit. Ce ré- seau d'élimination dans le cerveau a été une nouvelle fois confirmé par des études d'imagerie chez les humains. Le mécanisme de récepteurs de l'élimi- nation est similaire à celui du condition- nement de peur, à savoir des récepteurs NMDA dans l'amygdale. Les rats sont (conditionnement de la peur) et au jour 2 au son sans stimulus (élimination). La moitié des rats a reçu par injection à la fin du deuxième jour la substance blo- quant les récepteurs NMDA (l'autre moi- tié une substance inoffensive). Ces rats présentaient le lendemain des réactions d'anxiété plus marquées en entendant le son. En d'autres termes, la substance avait bloqué l'enregistrement de la mé- moire de sécurité. son-stimulus avec des patients atteints d'anxiété confirment la pertinence des recherches expérimentales sur l'élimina- tion et la rechute. Les patients présentent des réactions d'anxiété plus marquées que les sujets en bonne santé durant la procédure d'élimination (son-pas de sti- mulus) et durant un test ultérieur de suivi (activation de la mémoire de sécurité). Les patients atteints d'anxiété semblent l'anxiété. Les flèches bleues représentent le réseau de conditionnement, les flèches rouges le réseau d'élimination. |