![]() les démences neurodégéneratives (MA, Parkinson, démence fronto-temporale et SLA). L'établissement d'un profil de risque génétique moléculaire chez les patients permet de distinguer divers groupes phé- notypiques sur le plan clinique. Le traite- ment idéal d'affections complexes telles que la MA doit en effet être axé sur le pro- cessus moléculaire de la maladie. Une sous-classification moléculaire facilitera les essais cliniques et permettra de tirer plus facilement des conséquences. Même si les avantages ne sont pas d'emblée disponibles, la découverte des nouveaux gènes à risque étoffe les connaissances concernant les anomalies moléculaires ren- contrées dans la MA. Peu importe que les effets des mutations soient minimes, la poursuite des recherches sur leur fonction- nalité peut fournir des informations impor- tantes sur les plans clinique et biologique. La génétique du cholestérol nous fournit un bel exemple rétrospectif à cet égard. Le gène HMGCR est un locus significatif à l'échelle du génome. Les statines exercent un effet inhibiteur sur l'enzyme HMGCR, ce qui montre qu'un facteur de risque géné- tique à petit effet peut se trouver à la base d'une importante cible thérapeutique. Connaître les mécanismes sous-jacents de quelques facteurs de risque de la MA peut donc constituer un nouveau point de départ et améliorer les traitements. Par ailleurs, les effets des mutations à risque (par ex. sur l'imagerie neurologique au premier stade de la maladie) peuvent servir à poser un diagnostic précoce. Bien que les formes familiales et à début précoce de la MA ne s'appliquent qu'à une minorité des patients, elles ont entre- temps dévoilé pas mal de leurs secrets et de nouvelles études sur ce groupe ne manqueront pas d'enrichir nos connais- sances sur les mécanismes de la MA. Le recours à l'avenir à des techniques d'analyse plus complexes telles que les études d'association autour de gènes, les études d'association pangénomiques des haplotypes, la recherche de modes gé- mozygotes propres à la MA permettront aussi de faire de nouvelles découvertes. En outre, les interactions gène-gène et gène-environnement ont également leur importance dans la MA. Le patient et son matériel biologique (l'ADN génomique, l'ARN, le plasma, le sérum, le LCR, les lignées cellulaires, les cellules souches pluripotentes induites créées à partir des fibroblastes ou des li- gnées cellulaires et du matériel cérébraux) sont essentiels pour poursuivre la cartogra- phie de la fonctionnalité des mutations génétiques. Grâce aux avancées technolo- giques, le patient occupe une place de plus en plus centrale au sein de la re- cherche génétique moléculaire, ce qui permet de découvrir de nouveaux méca- nismes de la maladie grâce au génome et au matériel biologique du patient. L'accent est placé ici sur l'étude pluridisciplinaire avec une contribution importante de la part de la neurologie clinique. nologies ont redéfini le contexte géné- tique de la MA. Les études d'association pangénomiques sur de grandes popula- tions ont permis d'identifier 9 nouveaux gènes aux effets de risque limités. Bientôt, des projets NGS n'étant basés sur aucune hypothèse (whole-exome, whole-genome) et basés sur une hypo- thèse (par exemple, le séquençage ciblé à l'échelle du génome) permettront d'ex- plorer les chaînons manquants de la gé- nétique de la MA. Le composant transla- tionnel d'un profil de risque génétique est essentiel pour pouvoir traiter la mala- die de manière optimale. Poles» de la politique scientifique fédérale belge (BELSPO, http:// www.belspo.be/), la Fondation Recherche Alzheimer (FRA/SAO, http://alzh.org/), une bourse d'excellence Methusalem des pouvoirs publics flamands (EWI, http://www.ewi-vlaanderen. be/), le Fonds flamand de la recherche scientifique FWO (Fonds voor Wetenschappelijk Onderzoek, http://www.fwo.be/), le fonds spécial de recherche BOF (Bijzonder Onderzoeksfonds) de l'Université d'Anvers (UA, http://www.ua.ac.be/), Belgique. Karolien Bettens est chercheuse post-universitaire au FWO. 1. Bettens K, Sleegers K, Van Broeckhoven C. Genetic insights in Psychiatry 2006;63(2):168-74. associated Alzheimer's disease. Nat Genet 2009;41(10):1094-9. 2010;303(18):1832-40. associated onset Alzheimer's disease. Nat Genet 2011;43(5):436-41. cerebral amyloid angiopathy. Brain 2006;129(Pt 11):2977-83. Psychiatry 2011;16(9):903-7. 2010;68(5):857-64. disorders of the frontotemporal lobar degeneration-amyotrophic lateral sclerosis spectrum: a gnee identification study. Lancet Neurol 2012;11(1):54-65. cognitive impairment. Neurobiol Aging 2013;34(6):1712.e1-7. early-onset Alzheimer disease. Mol Psychiatry 2012;17(9):875-9. increased risk for late-onset Alzheimer's disease in the Belgian population. Hum Mutat 2008;29(5):769-70. 2013;368:107-116. frontotemporal dementia. Neurobiol Aging 2013, submitted. associated with Alzheimer disease. Am J Hum Genet 2006;78(6):936-46. Nat Rev Neurol 2012;doi: 10.1038/nrneurol.2012.158. prevalence, genomic instability and intermediate repeats. Human Mutation 2013;34(2):363-73. splicing. Transl Psychiatr 2011; 1. pii: e18. doi: 10.1038/ tp.2011.17. insertion/deletions in CLU are associated with increased Alzheimer complement receptor 1 increasing C3b/C4b binding sites. Mol Psychiatry 2011;17(2):223-33. modulating tau pathology. Mol Psychiatry 2013;doi: 10.1038/ mp.2013.1. 2010;67(6):677-85. Disease Risk Factors in Yeast. Science 2011;334(6060):1241-5. signals in Drosophila. Am J Hum Genet 2011;88(2):232-8. Alzheimer's disease. A meta-analysis. APOE and Alzheimer disease meta analysis consortium. JAMA 1997;278(16):1349-56. |