![]() une euthanasie pure et dure. Il pense que l'être humain veut plus l'apaisement que la mort et que l'on pourrait donc, pour résoudre le problème moral, assisté où le patient accomplit le dernier geste, le médecin lui donnant les moyens de le réaliser. Mais ceci pose le problème de la «répugnance» générale à se suici- der et, par ailleurs, de la capacité à pou- voir le faire en cas de pathologie ayant évolué et handicapant le patient sur le plan moteur et/ou mental... Le débat final, au Parlement français, sera à suivre de manière très intéressante! organisée en collaboration avec l'Asso- ciation française de Psychiatrie biolo- gique et neuropsychopharmacologique. Trois exposés ont lancé les débats dans le domaine «Ganglions de la base et Psy- chiatrie». L. Mallet (Paris) a commencé par une anecdote: «Une dame arrive aux urgences dans un état mélancoliforme profond... Après un entretien de 15 mi- nutes avec l'urgentiste, elle en ressort avec le sourire... Que s'est-il passé? Son stimulateur cérébral profond (placé dans un contexte de maladie de Parkinson au stade évolué) s'était éteint et a été réac- tivé par le programmateur... bien utile dans un service d'urgences!» Il a pour- suivi en rappelant que la stimulation cé- rébrale profonde (dans la région ventrale du striatum) peut restaurer le fonctionne- ment optimal du réseau fronto-striatal dans les troubles obsessionnels et com- base de ce traitement est que l'activité multimodale de neurones du noyau sous-thalamique est en rapport avec le comportement de vérification. l'apathie: Marin (20) en fait un concept transnosographique comportant un défi- cit primaire de motivation avec diminu- tion des activités, perte d'intérêt et ré- duction des émotions, retrouvé dans di- verses pathologies neuropsychiatriques. Sur le plan neurobiologique, on retient l'implication du cortex orbito-frontal bi- latéral et cingulaire postérieur. Il est as- sez fréquemment secondaire à la stimu- lation du noyau sous-thalamique plutôt qu'au niveau pallidal interne. Chez les schizophrènes, l'apathie est considérée comme un facteur prédictif de troubles d'adaptation sociale et de mauvaise ré- ponse thérapeutique. De même, chez le patient dépressif, l'apathie est considé- rée comme un facteur d'évolution péjo- rative avec risque élevé de rechute. Sur le plan thérapeutique, il est important de redéfinir les rôles respectifs des agonistes dopaminergiques, particulièrement (21) de la L-dopa, voire du méthylphénidate. cité l'approche thérapeutique particu- lière des troubles psychiatriques particu- liers associés à la maladie de Parkinson. Il considère en effet que les complica- tions psychiatriques retrouvées dans cette affection la dépression, la psy- chose et l'addiction ont des caractéris- tiques spécifiques qui les différencient de la nosologie usuelle (22). Ainsi, la dépression parkinsonienne démontre sations, mais plus d'anxiété, d'irritabilité et de troubles cognitifs associés. On y retrouve aussi plus d'idées suicidaires, mais moins d'actes, remplacés sans doute à l'occasion par des demandes d'euthanasie. Par contre, on y voit peu de perte de plaisir (anhédonie). Sur le plan thérapeutique, seulement 66% des patients sont traités le diagnostic de dépression parkinsonienne est donc en- core trop souvent méconnu, sans doute masqué par les autres symptômes comme l'akinésie et 50% environ ne répondent pas aux médications habi- tuelles (SSRI et tricycliques) (22, 23). Le pramipexole serait la seule médication spécifique reconnue par l'EBM dans ce contexte (24). d'une clinique restrictive: illusions criti- quées puis hallucinations surtout vi- suelles, sentiments de présence, délire de type paranoïa. Le traitement mis en avant par l'orateur est la clozapine à faible dose, qui bénéficie d'une publica- tion très favorable (25), compte tenu de la nécessité bien connue d'un suivi at- tentif du taux de leucocytes (risque d'agranulocytose). surtout caractérisé par le manque de contrôle et un sentiment d'euphorie, les propositions thérapeutiques com- prennent outre l'aide psychologique, l'amantadine, le topiramate, la nal- trexone et peut-être le zonisamide. |