![]() des épilepsies partielles, et même jusqu'à 70% selon les résultats préliminaires d'une étude française multicentrique. Ce niveau de pharmacorésistance n'est mal- heureusement pas modifié par l'appari- tion des nouveaux antiépileptiques. Au- trement dit, les chances de succès d'un nouvel antiépileptique diminuent rapi- dement: 60% pour la première prescrip- tion, 40% pour la deuxième et 20% pour la troisième. Ceci est d'autant plus important que l'épilepsie partielle re- présente une part non négligeable des épilepsies, allant jusqu'à 50-60% de celles-ci (13). leptique sont connus pour être d'autant plus importants que l'épilepsie est par- tielle et, surtout, lésionnelle. À ce ni- veau, il existe un «catalogue» important des lésions cérébrales pouvant entraîner une épilepsie: les cavernomes, la micro- gyrie, les tubers, la sclérose hippocam- pique... Le risque de récidive dépend également de la nature de la lésion; il est par exemple plus important pour une étiologie vasculaire plutôt que tumorale, si ce n'est pour la métastase. Une lésion atrophique post-traumatique ou une malformation est moins gênante qu'une sclérose hippocampique, celle-ci étant caractérisée sur le plan de l'imagerie non seulement par une atrophie, mais également par un hypersignal. Les mal- formations hippocampiques corres- pondent à la verticalisation par malrota- tion de l'hippocampe (14, 15). résultats d'une étude multicentrique réa- lisée en France sur l'épilepsie partielle. Les résultats définitifs devraient être connus et publiés à partir de fin 2013. Nous pouvons cependant déjà savoir que dans cette étude, on retrouve, parmi les patients atteints d'une épilepsie par- tielle, 36% d'IRM normales, 19% de scléroses hippocampiques et 73% de définition de Kwan, (16) qui considère que la pharmacorésistance apparaît à partir de deux échecs de prescription bien conduite de deux molécules. La pharmacorésistance apparaît d'autant plus que l'épilepsie a un début précoce, c'est-à-dire dans l'adolescence. Par contre, la bonne pharmacosensibilité, c'est-à-dire les patients qui se retrouvent sans crise au long cours, correspond à 29% des IRM cérébrales normales, 55% des cavernomes, 12% des scléroses hip- pocampiques, 40% des tumeurs et 35% des AVC. l'épilepsie son expérience du pronostic de la chirur- gie de l'épilepsie. Il a rappelé que la chirurgie d'exérèse curative est proposée dans l'épilepsie pharmacorésistante. Il existe en France un essor des centres réa- lisant ce type de chirurgie: on en dé- nombre en effet 17, ce qui correspond à 400 patients opérés par an, dont 25% d'enfants. Cet essor semble lié à une meilleure délimitation des syndromes curables par la chirurgie et à une meil- leure information tous azimuts, ne consi- dérant plus la chirurgie comme un der- nier recours sans plus. centes montrent un taux de réussite de 50 à 80% en région temporale et de 30 à aux risques opératoires, ils comportent 8% de complications liées directement à l'opération et 2,5% de complications avec séquelles neurologiques et neuro- psychologiques, dont particulièrement 30% par atteinte de la mémoire verbale lors d'une intervention dans la région temporale gauche, même si cette atteinte resterait cadidate à la rééducation. Les résultats sont moins bons si l'IRM céré- brale est normale (la lésion n'est donc pas visible en dehors de l'élec- troencéphalogramme). Les résultats sont également moins bons en chirurgie pal- liative, c'est-à-dire la stimulation du nerf vague, la stimulation intracrânienne et la callosotomie par rapport à une chirurgie curative, correspondant à une lobecto- mie ou une lésionectomie (17). Cette méta-analyse rapporte que les études sont souvent contrôlées mais non rando- misées. Elle démontre la supériorité de la chirurgie par rapport au traitement médi- cal car la rémission dans le cas du traite- ment médical n'est que de 12%, ce qui correspond à l'évolution naturelle. L'ar- rêt définitif du traitement antiépileptique intervient chez 33% des patients versus 6% parmi les patients contrôles, avec même un pic de 58% de rémissions à 1 an pour seulement 8% dans le groupe traitement médical (p < 0,001) en cas de lobectomie temporale antérieure, dont la complication est éventuellement une quadranopsie peu gênante dans 1 cas sur 9 (18). Dans le groupe chirurgical, on note également une amélioration de la qualité de vie, du travail et de la sco- larité. Les résultats de cette étude ont été confir- més par Engel et al. (19) en 2011. L'effet favorable ne persiste qu'à court terme si le patient démontre plusieurs types de crises épileptiques, et particulièrement peu généralisées, et/ou si l'IRM est nor- male, ce qui engendre une moins bonne délimitation de la zone épileptogène, qui peut être plus étendue que prévu. Par contre, les effets favorables persistent à |