![]() posés selon les chiffres statistiques, esti- mant 5 à 6 patients pour 100.000 habi- tants. Actuellement, on considère que 20% des patients PSP ne sont pas ou sont mal diagnostiqués. Le sex ratio est de 1/1. On ne note pas d'aspect héréditaire, mais des recherches sont menées sur d'éven- tuelles prédispositions génétiques. à informer, soutenir, assister les patients atteints de cette pénible maladie, à aug- menter le maillage sur toute la France, à améliorer la lenteur diagnostique, qui est en moyenne encore actuellement de 7 ans, et enfin, à aider les projets de re- cherche. Olszewski, est connue depuis la publica- tion «princeps» en 1964 (1). Elle apparaît dans la même tranche d'âge que la plu- part des parkinsoniens, c'est-à-dire entre 50 et 65 ans, mais ici, les cas avant 40 ans sont quasi inexistants. Il s'agit d'une at- teinte neurodégénérative liée à la pro- téine tau pour laquelle on observe des inclusions intraneuronales et gliales, sur- tout astrocytaires. Cette maladie fait par- tie des syndromes parkinsoniens dits plus, c'est-à-dire en relation avec une augmen- tation des lésions en dehors du système dopaminergique et, dès lors, un aspect doparésistant quasi complet. La PSP re- présente environ 6% de ces syndromes parkinsoniens, correspondant plus ou moins à 1% de tous les patients parkinso- niens (2). L'atteinte neurodégénérative concerne surtout le tronc cérébral et par- ticulièrement le mésencéphale. Il existe également une atteinte striatale ainsi que corticale, surtout frontale, expliquant les aspects cognitifs classiques. Le début de la maladie est surtout caractérisé par l'in-stabilité posturale avec des chutes précoces, mais aussi des troubles oculomo- teurs, voire de la dysphonie et de la dys- niques ont été publiés par Litvan en 1996 (3), retenant deux critères principaux: l'instabilité posturale et la paralysie ocu- lomotrice de la verticalité, au minimum. Comme critères d'exclusion, on retient la notion de membre étranger, l'existence de signes cérébelleux et des hallucina- tions ou signes de démence, du moins au début de l'affection. D'autre part, les symptômes parkinsoniens, s'ils ne sont pas nécessaires au diagnostic, sont très fréquents, et la présentation clinique du patient est surtout celle d'un «Parkinson» axial avec une atteinte symétrique des membres et une diminution des saccades oculaires. Généralement, on note la rare- té du tremblement, des chutes fréquentes, la doparésistance, des troubles cognitifs de type frontal et parfois une dystonie du cou en extension de type opisthotonos (21% des cas), ainsi qu'une agitation mo- trice en sommeil paradoxal (14%). l'oculomotricité qué la bonne façon de réaliser l'examen oculomoteur pour le diagnostic clinique. Il faut se placer un petit peu en oblique par rapport à la tête du patient afin d'évi- ter que les patients frontaux bloquent le regard sur l'observateur. Ensuite, on fait réaliser au patient des mouvements ocu- laires horizontaux et verticaux de ma- nière lente avec un angle maximum de 20°C. Il faut les réaliser plusieurs fois afin de bien estimer la durée de démar- rage et, surtout, la vitesse du mouve- ment, qui est le critère idéal, ainsi que son aspect linéaire ou saccadé. Il faut céphalique est conservé, ce qui confirme l'atteinte supra-nucléaire (tourner la tête en demandant au patient de regarder droit devant lui et vérifier que les yeux bougent contrairement aux mouvements de la tête afin de rester fixé sur la cible). Si ce réflexe oculo-céphalique n'est pas conservé, il faudra conclure à une at- teinte nucléaire. Cet examen neuro-oph- talmologique clinique peut être confirmé par un examen plus technique réalisé au cabinet avec du matériel plus sophisti- qué permettant d'enregistrer le mécano- gramme correspondant aux mouvements des yeux. On peut ainsi y observer des mouvements oculaires qui ne sont pas marqués par des pentes abruptes, ce qui serait normal: dans la PSP, on obtient une pente moins nette et marquée par l'un ou l'autre palier, correspondant à la diminution de la vitesse et de la préci- sion des mouvements oculaires. On peut également faire réaliser des mouvements dits antisaccades, c'est-à-dire demander au patient de regarder dans l'autre direc- tion, mais dans le contexte de la fronta- lité, le manque d'inhibition peut entraî- ner des erreurs lors de cette manoeuvre. loupe) a développé les différents phéno- types rencontrés dans le cadre de la PSP. Le plus fréquent (65% des cas) est appelé le phénotype Richardson et correspond à la description classique de l'affection (cf ci-dessus), mais il existe également les phénotypes suivants: Parkinson de manière asymétrique et plus ou moins dopasensible avec tremblements, mais le phénotype re- joint progressivement le statut de la PSP après quelques années (4). La durée d'évolution de ce phénotype est plus longue que les 5,9 ans rete- nus habituellement dans la forme |