![]() moyenne; on y retrouve une apraxie idéomotrice, avec dystonie, troubles sensitifs et diffi- cultés à battre un rythme; expressive, apraxie de la parole et pauses entre les syllabes; ment mis en évidence, où l'atteinte corticale frontale apparaît d'emblée et prédomine; sente un bon tiers des syndromes parkinsoniens-plus en Guadeloupe, c'est-à-dire beaucoup plus que dans le reste du monde. Le profil clinique est également particulier avec une présence importante (> 50%) de tremblements d'action, voire d'atti- tude uniquement, et l'apparition plu- tôt tardive des chutes; par contre, présence de démence et surtout d'hallucinations (> 59%), troubles du sommeil paradoxal typique avec agi- tation, dysautonomie (> 50%), myo- clonies d'origine corticale. Les études par imagerie ont montré que dans le cadre de ce variant guadeloupéen, l'atteinte frontale et temporale prédo- mine, alors que dans la forme clas- sique, les anomalies neuropatholo- giques («pretangles» et «tangles» ou amas neurofibrillaires tau) sont surtout situées dans les noyaux gris centraux et le tronc. Le diagnostic différentiel doit être réalisé avec le «Guadeloupean parkinsonism- dementia complex», présent aussi pour un tiers des Parkinson-plus en Guadeloupe, qui est semblable sur le plan neurocognitif, mais diffère de par l'absence de trouble oculomoteur. retenu pour ces formes de syndrome par- kinsonien est l'intoxication par l'anno- nacine inhibiteur du complexe mito- chondrial I présente dans le fruit et les tiges de la plante tropicale Annona muri- cata, encore appelée corossolier. ment que les différences entre les phéno- types de PSP sont liées à la distribution et à la charge lésionnelle de la protéine anormale tau (7). rience du diagnostic IRM dans la PSP. Celle-ci se fonde sur une large base de données, obtenue grâce à l'étude «Ri- luzole in Parkinson-plus syndroms» (8) réalisée avec des collègues anglais et al- lemands. Cette étude a permis d'obtenir des IRM cérébrales au long cours chez des patients PSP et également atteints d'atrophie multisystématisée (AMS), leur comparaison permettant d'apporter des critères et diagnostics contribuant au diagnostic différentiel entre ces affec- tions (9). Les auteurs ont ainsi retenu plus de 30 critères IRM selon différentes coupes et séquences. AMS et PSP, on peut retenir particulière- ment les critères significatifs suivants: dans les AMS, les structures atrophiées sont surtout le pont, ou protubérance, le cervelet et, dans les ganglions de la base, le putamen, le noyau rouge et la sub- s'agit surtout du mésencéphale avec di- latation du 3 male ici. caractérisées par une atteinte du pont (protubérance) et du cervelet ainsi que des noyaux gris de la base. On observe ainsi surtout sur la coupe sagittale une atrophie pro- tubérantielle et cérébelleuse mani- feste avec augmentation de volume du 4 peut voir, en avant de celui-ci, la gliose des pédoncules cérébelleux donnant la fameuse image dite en croix, surtout «en densité de pro- tons». De plus, on y observe un hypersignal en liseré latéral du pu- tamen, une hypodensité du puta- men postérieur (accumulation de fer) et une hypo-intensité de la substance noire, du noyau rouge et du noyau dentelé. serve une atrophie du mé- sencéphale, alors que la protubé- rance est normale (Figure). On note une dilatation de l'aqueduc de Syl- vius, voire du 3 interpédonculaire (de par la gliose autour des corps mamillaires) et des hypersignaux punctiformes mé- sencéphaliques, et enfin des hyper- signaux dans la substance blanche typique des tauopathies. Sur le plan de l'imagerie métabolique (PET- scan), on relève un hypométabo- lisme frontal par atteinte sous-corti- cale de déafférentation (9). la publication de Y. Rolland et al. (10). De plus, des radiologues américains (Mayo Clinic à Rochester) ont récem- ment publié leur expérience de l'image- |