![]() positif, dans une logique de réhabilitation, en visant un rôle social assu- mé et un niveau de fonctionnement relationnel satisfaisant. souvent tendance à gérer leur maladie «à la carte», en s'octroyant des vacances thérapeutiques. Les rechutes en sont la sanction inévitable, ce qui augmente à terme le risque de cérébro-toxicité propre à la psy- chose. Pour le médecin, il est alors souvent difficile de distinguer si c'est son traitement qui est inefficace, ou si c'est la compliance du patient qui laisse à désirer. Avec une forme injectable, il peut lever ce doute. Les choses sont également plus simples lorsque le médecin et le patient décident, de commun accord, de suspendre ou d'arrêter le traitement (ce qui, en cas de traitement per os, se fait en général en catimini, à l'insu du médecin). On peut alors convenir ensemble que si l'arrêt est suivi d'une rechute, les raisons de celle-ci seront claires pour les deux parties. Comme le fait remarquer le Dr Haitham Mourad: «Apr avancer avec plus de certitude dans le traitement.» selon lequel le traitement sous forme dépôt rend le patient passif. Au contraire, cette approche permet de le rendre pleinement acteur de son suivi, tout autant, ou peut-être même davantage encore, que le traite- ment per os. pharmacie. Par ce fait, ils signent leur adhérence au traitement et à tout ce qui a été mis en place avant d'en arriver à la prescription. On est donc là, à l'opposé de la caricature des infirmiers psychiatriques ceintu- rant un patient pour lui faire son injection! Par ailleurs, cela conscientise les patients au fait qu'ils doivent s'organiser, commander le produit à l'avance, etc. qui a une bonne conscience morbide. Pourtant, soulignent les par- adhérant à la proposition de traitement dépôt, le patient témoigne qu'il a pris conscience de sa maladie. gnés de l'image du patient idéal, partenaire de soins. Beaucoup d'entre eux sont plutôt en demande de déresponsabilisation. Ainsi, pour le Dr Pierre Oswald, qui travaille en défense sociale, l'aspect contraignant reste part intégrante du traitement. patients ambulatoires, qui ressentent positivement le fait que quelqu'un s'inquiétera s'ils ne viennent pas au dispensaire pour leur injection, là où personne ne se tracassera de savoir s'ils ont pris leur pilule quotidienne. de ce fait la relation avec le patient isolé. De même, cela élargit la rela- tion qui, d'interindividuelle, devient une prise en charge en réseau. La «contrainte» se transforme alors en sollicitude, en souci du soin. quels on avait tout essayé, une sorte de traitement de dernière extrémi- té. Tandis que chez les patients jeunes en début de maladie, on préférait prescrire les formes orales, avec l'intention de «travailler la compliance». Ce paradigme est en train de changer; la forme dépôt peut désormais être envisagée dès le début d'un traitement. visage d'emblée les formes prolongées avec le patient. Selon les cas, il peut se passer deux jours ou plusieurs années avant de sauter le pas, mais il est évident que cela fait partie des éventualités d efficace.» dant les 3-4 premiers mois du traitement, pour me laisser le temps de connaître le patient, de trouver la juste dose et d'apprécier les effets du traitement chez lui. Sauf quand j'ai affaire une consommation importante de cannabis.» édition de Neurone. l'inlassable et épuisante négociation autour de la prise du médicament. Ce qui laisse enfin de la place pour une autre relation avec le patient.» savons, c'est que nous ne savons pas ce que font nos patients des médicaments que nous leur prescrivons!» table n'est pas déresponsabiliser le patient. Au contraire, c'est une nouvelle manière de le responsabiliser. Cela peut être considéré comme une alliance thérapeutique.» maladie et la forme dépôt permet d'agir sur ce coeur de la maladie.» |