![]() moitié des rats tout de suite après. Au jour 3, le son est de nouveau présenté. Le groupe de rats ayant reçu la substance présentaient peu ou plus du tout d'anxié- té en entendant le son (contrairement au groupe ayant reçu une substance inof- fensive). De toute évidence, la substance évitait le nouvel enregistrement de la mémoire de la peur activée (reconsoli- dation). Ces mêmes effets ont par la suite été obtenus avec une substance égale- ment efficace chez l'homme. Le propra- nolol est un bêta-bloquant (bloque les récepteurs bêta-adrénergiques) souvent utilisé comme produit hypotenseur. Cette substance a effacé de manière si- milaire la mémoire de la peur chez les rats. Depuis lors, ce même effet a été obtenu dans le cadre du conditionne- ment pavlovien chez des volontaires en bonne santé. Dans une procédure très similaire de trois jours, on a observé une absence complète de réaction d'anxiété et une forte résistance à la rechute (14). Ces résultats amènent à penser que la mémoire de la peur peut être affaiblie a posteriori. Il s'agit de conclusions pro- metteuses pour le traitement des troubles de stress post-traumatique, au cours des- quels les patients sont tourmentés par des souvenirs trop forts de l'événement traumatique. Des études préliminaires indiquent que le propranolol peut avoir cherches supplémentaires sont néces- saires (15). Récemment, une technique comportementale a également été déve- loppée, se fondant sur le processus de reconsolidation de la mémoire (16). Du- rant celle-ci, la mémoire de la peur est réactivée avant de passer à l'apprentis- sage d'élimination (son-pas de stimulus). Dans ces conditions, les expériences de sécurité semblent être enregistrées direc- tement dans la mémoire de la peur et, ce faisant, l'affaiblissent. Cette technique est prometteuse, mais requiert des re- cherches plus poussées. raître des angoisses, mais elles réappa- raissent tout aussi facilement. La thé- rapie par exposition offre de très bons résultats dans l'élimination de l'angoisse à court terme. Des recherches psycholo- giques expérimentales ont montré que les angoisses peuvent être réduites par la création d'une mémoire de sécurité ré- primant la mémoire de la peur. L'incapa- cité à activer la mémoire de sécurité conduit à la rechute. En s'inspirant de recherches expérimentales sur la mé- moire, des chercheurs précliniques et cliniques se sont penchés sur la question du renforcement de la mémoire de sécu- rité et de l'affaiblissement de la mémoire ment d'interventions innovantes combi- nant des techniques pharmacologiques et psychothérapeutiques. Les techniques psychothérapeutiques induisent certains processus cérébraux pouvant ensuite être renforcés par voie pharmacologique. Cela crée un nouveau paradigme de traitement réunissant enfin des traditions de recherche riches afin de conduire à de meilleurs traitements. 1. Hofmann SG, Smits JAJ. Cognitive-behavioral therapy for adult controlled trials. J Clin Psychiatry 2008;69:621-32. to Clinical Implications, ed. MG Craske, D Hermans, D Vansteenwegen. Am Psychiatr Assoc 2006;217-33. depression. Psychol Med 2012; Available on CJO 2012 doi:10.1017/S0033291712002267. Neuron 1998;20:937-45. Psychol 2012;63:129-51. Psychiatry 2009;66:1075-82. analysis. J Clin Psychiatry 2012;73:533-7. 2009;12:256-8. driven traumatic imagery in post-traumatic stress disorder. J Psychiatr Res 2007;42:503-6. demandé si des enfants sous Rilatine seraient plus susceptibles que les autres enfants, de développer des problèmes de toxi- comanie, une fois adolescents. Les psychologues ont consolidé dans leur méta-analyse les données de 15 études de long terme dont 3 études récentes encore en attente de publication. Leur analyse porte ainsi sur 2.500 enfants atteints de TDAH et suivis dès l'âge de 8 ans jusqu'à l'âge de 20 ans. Leur analyse constate que les enfants atteints de TDAH qui pren- nent des médicaments comme la Rilatine ou d'autres de la même classe thérapeutique n'ont pas plus de risque de consom- de fumer plus tard dans la vie. Néanmoins, c'est le TDAH qui, en revanche, est associé à un risque accru de toxicomanie. Cette étude vient préciser les résultats d'une précédente étude de 2011 de la même équipe, qui suggérait alors un risque mul- tiplié par 2 voire 3 chez les enfants atteints de TDAH de déve- lopper de graves problèmes de toxicomanie à l'adolescence et à l'âge adulte, dont le tabagisme, l'excès d'alcool, l'usage de cannabis, de cocaïne et autres substances. Cette nouvelle étude ne contredit pas ces précédentes conclu- sions mais constate l'absence de responsabilité de ces médica- ments stimulants sur ce risque accru de toxicomanie. |