![]() la dépendance à l'alcool? En d'autres termes, devons-nous nous focaliser sur les 15 millions de personnes dépendantes à l'alcool dans l'Union européenne, et pour lesquelles on sait que 10% seulement bénéficient d'un traitement (les 2/3 rechutent endéans les 12 mois)? Ou devons-nous étendre nos préoccupations?» Cette question, posée par Philip Gorwood, mérite réflexion car il n'y a pas que la dépendance en elle-même, mais aussi les effets toxiques généraux de l'alcool (2). Or peu de patients recourent aux soins dans cette situation, comme l'ont démontré deux études récentes aux résultats semblables: 7,0-7,3% des patients avec problèmes liés à l'alcool ont eu recours à des soins (3). «Il nous faut donc modifier la manière de détecter ces patients et de les traiter», poursuit le spécialiste parisien. abstinents après 12 mois de traitement et que 2/3 des patients traités par naltrexone ont rechuté au moins un jour, et de manière conséquente, au cours des 16 semaines de traitement, on sait aussi que l'obtention d'une rémission à 12 mois garantit une rémission complète à 85,7% d'entre eux après 3 ans (5,1% de rechutes). Mais des études récentes ont également montré que la réduction de la consommation d'alcool est un pas important et plus sûr vers l'abstinence (5), celle-ci devenant plutôt un objectif de seconde intention, «un concept que les rédacteurs du DSM-5 ont largement avalisé», poursuit Gorwood. C'est dans ce cadre qu'il faut accueillir le constat que la motivation à l'arrêt à travers des informations spécifiques permet de réduire de manière substantielle la consommation, et donc le risque (7). La substitution est l'un de ces outils, un outil qui a fait ses preuves dans d'autres pathologies addictives: l'utilisation de méthadone réduit en effet non seu- |