![]() intrathécale par voie orale passent la barrière hémato-encéphalique, ce qui explique sa faible efficacité clinique. L'administra- tion intrathécale du baclofène permet d'atteindre dans le LCR péri-médullaire des concentrations beaucoup plus éle- vées, ce qui se traduit par une efficacité accrue et l'absence d'effets secondaires systémiques. Cette technique est essen- tiellement utilisée dans le traitement de la spasticité généralisée des membres inférieurs ou des quatre membres, consé- cutive à un traumatisme médullaire ou une sclérose en plaques (Figure 2). d'un cathéter intra-dural introduit par ponction intervertébrale et positionné entre T6 et T9. Ce cathéter est connecté à une pompe électronique programmable implantée dans la paroi abdominale. La pompe permet une distribution de ba- clofène personnalisée (dose variable en fonction du moment de la journée, bo- lus...). Le réservoir de 20 ou 40ml doit être rempli régulièrement par ponction percutanée, à intervalles de 1 à 6 mois selon la dose requise par le patient, tan- dis que les adaptations du débit se font par télémétrie. La pompe doit être rem- placée chirurgicalement tous les 7 ans environ en raison de l'épuisement de la batterie. En Belgique, le matériel n'est remboursé par les mutuelles qu'après réalisation d'un test de 5 jours en milieu hospitalier au cours duquel il est démon- tré que le baclofène injecté par ponction lombaire directe ou au moyen d'une pompe externe entraîne une réduction significative de la spasticité. La pompe à baclofène assure une nette réduction voire une suppression de la spasticité, une réduction des spasmes chez le paraplégique et une amélioration de la marche chez le patient ambulant avec des résultats durables (8). Les complications, dont la fréquence littérature, concernent principalement le matériel implanté (rupture du cathéter, hématome, infection). Les problèmes de cathéter peuvent être à la source d'un sevrage brutal de baclofène, dont les signes cliniques sont une augmentation de la spasticité, du prurit, de l'hyperther- mie, voire un syndrome neuroleptique malin (9). étagées de la moelle épinière, sur une profondeur d'environ 2 millimètres, au niveau de la partie latérale de la zone d'entrée de la racine postérieure sensi- tive (DREZ ou Dorsal Root Entry Zone) au niveau lombo-sacré (racines L2 à S2) ou cervical (racines C5 à T1). L'organisa- tion topographique particulière des fibres sensitives dans cette zone permet en effet de sectionner sélectivement les fibres myotatiques et nociceptives, tout en préservant les fibres lemniscales et d'éviter ainsi les déficits de sensibilité. L'intervention nécessite l'ouverture du canal rachidien par laminectomie éten- due. Après incision du sac dural, les racines postérieures sont identifiées par stimula- tion électrique. La lourdeur de ces opérations et leur morbidité élevée en limitent les indica- tions aux cas de spasticité sévère et dif- fuse, non contrôlée par les autres tech- niques. La DREZotomie est principale- ment utilisée pour traiter la spasticité d'un membre supérieur douloureux chez l'adulte hémiplégique. Dans les autres cas de spasticité généralisée, on privilé- giera l'injection intrathécale de baclo- fène. localisée l'injection de substances tel que l'alcool, de réduire la spasticité de façon prolon- gée mais transitoire. L'injection d'alcool ou de phénol, peu coûteuse, est réalisée au niveau du nerf (bloc nerveux théra- peutique) selon une technique identique à celle du bloc diagnostique. Abondam- ment utilisé dans les années 1960, l'al- cool et le phénol induisent une destruc- tion non sélective des fibres nerveuses, expliquant la survenue de troubles sensi- tifs et de dysesthésies dans le territoire du nerf injecté. La fréquence de ces ef- fets indésirables peut atteindre 30% (10). Actuellement, cette technique est réser- vée à des nerfs pauvres en fibres sensi- tives tels que le nerf musculo-cutané du bras (en cas de flexum du coude) et le nerf obturateur (en cas d'adduction spas- tique de hanche). Clostridium botulinum, est la plus puis- sante des neurotoxines connues. Sept toxines antigéniquement différentes (de A à G) ont été décrites mais seule la toxine A est utilisée dans le traitement de la spasticité localisée. La toxine botu- lique, injectée au niveau du muscle, se fixe sur les terminaisons présynaptiques de la jonction neuromusculaire, em- pêche la libération d'acétylcholine et bloque par conséquent la neurotrans- mission entraînant une réduction de la spasticité. Un processus de réinnerva- tion se produit alors, expliquant la ré- versibilité complète de l'effet après 3 à 6 mois. La toxine botulique est le traitement de la spasticité dont le niveau d'évidence scientifique est le plus élevé. De nom- breuses études randomisées et contrô- lées contre placebo ont prouvé l'effica- cité de la toxine botulique à réduire la spasticité, à améliorer la mobilité passive et active, à réduire les douleurs, à réduire l'utilisation des orthèses de membres in- férieurs et à améliorer les soins de confort au membre supérieur. La toxine botulique est le traitement de choix de la |