![]() giques avec certaines pathologies et démontrent le développement de certains troubles quand les rythmes sont perturbés. Par exemple, une déstructuration du som- meil et des rythmes physiologiques et hormonaux est décrite dans certains troubles neurologiques et psychiatriques, comme chez la personne obèse ou cancéreuse. Une déstructuration des rythmes est aussi une caractéristique de la personne âgée. Parallèlement, des études épidémiologiques montrent que la désynchronisation pro- voquée par l'environnement journalier (travail de nuit, travail posté, voyages transmé- ridiens) est associée à un malaise général (principalement des insomnies), une dimi- nution des performances au travail et une augmentation des risques d'accident. A plus ou moins long terme, l'apparition d'ulcères, d'affections cardiovasculaires et de cancers est notée. Comprendre et agir sur les rythmes biologiques semble donc fondamental en termes de santé publique. Aujourd'hui, il est connu qu'un réseau multi-oscillant complexe est responsable de l'organisation temporelle optimale de nos fonctions et que c'est son dysfonctionnement qui entraîne l'apparition ou le développement des troubles. Dans cette «mini-revue», nous allons nous intéresser au fonctionnement de ce sys- tème circadien complexe et mettrons l'accent plus particulièrement sur le rôle de la mélatonine. circadiens comportementaux sont une donnée fondamentale de tous les êtres vivants, l'Homme compris. Ils ne correspondent pas à une adaptation passive aux variations cycliques de l'environnement mais, au contraire, dépendent d'un réseau complexe d'horloges, de synchronisateurs environnementaux, d'afférences et efférences nerveuses et endo- crines, et de nombreux oscillateurs centraux ou périphériques, bref d'un système circadien multi-oscillant qui permet une organisation optimale et anticipatrice des fonctions physiologiques par rapport à l'environnement. Chez les mammifères, le |