![]() complexe est l'horloge centrale présente dans les noyaux suprachiasmatiques de l'hypothamus (NSC) (Figure 1). Les NSC génèrent des rythmes circadiens (environ 24h) qui persistent en situation d'isolement, démontrant ainsi leur na- ture endogène. Les NSC ont aussi la ca- pacité d'être entraînés à 24h précises (remis à l'heure) par divers synchroni- seurs (Zeitgebers). Le synchroniseur le plus puissant est le cycle jour/nuit, mais d'autres facteurs, comme la restriction alimentaire, l'activité physique ou des drogues chronobiotiques sont connus pour être dans certaines conditions aussi efficaces (1, 2). oscillateurs mécanismes moléculaires permettant d'expliquer la genèse du rythme dans les NSC ont été identifiés et une dizaine de gènes appelés «gènes-horloges» ont été identifiés (3). La présence et l'expression rythmique de ces gènes, toutefois, n'est pas exclusive aux NSC. Elle a aussi été décrite dans de nombreuses régions du cerveau (p.ex. cervelet, hippocampe, noyaux arqués, noyaux paraventricu- laires de l'hypothalamus, cortex piri- forme et cérébral, bulbes olfactifs, amyg- dale, rétine, glande pinéale, etc.), ainsi que dans des tissus non neuronaux à la périphérie (foie, pancréas, adipocytes, intestin, poumon, coeur, etc.) (4, 5). Il apparaît donc que de nombreux tissus et organes contiennent des oscillateurs cir- cadiens (aussi appelés horloges périphé- riques dans la littérature) et ce sont des mécanismes moléculaires semblables à ceux présents dans les NSC qui sont res- ponsables de la genèse de ces rythmes. Tous ces oscillateurs centraux ou péri- phériques sont des éléments importants du système circadien multi-oscillant dé- fini plus haut. Le rôle exact de ces os- cillations moléculaires n'est pas encore ment, le rôle de ces oscillateurs est de permettre à l'organe de maintenir une rythmicité robuste ou de permettre à l'organe d'anticiper les signaux circa- diens en provenance des NSC (6) sans exclure la possible distribution d'un si- gnal circadien par voies nerveuse, humo- rale ou hormonale. Après lésion des NSC, l'expression circadienne des gènes-horloges persiste dans certains tis- sus centraux et périphériques. Toutefois les phases d'expression de ces rythmes entre les différents organes d'un même individu ne sont plus coordonnées (7). Chez l'individu intact, les NSC sont donc le chef d'orchestre qui contrôle la parti- tion «temporelle» en synchronisant tous les oscillateurs centraux et périphé- riques. Les NSC sont la voie d'entrée unique de la lumière pour la synchroni- sation à 24h des rythmes physiologiques. Par contre, les NSC, comme les oscilla- d'entrée pour l'action des autres syn- chroniseurs potentiels. Plus précisément, dans des conditions expérimentales pré- cises, quelques signaux/synchroniseurs en provenance d'oscillateurs centraux ou périphériques (mélatonine, glucocor- ticoïdes) ou des signaux externes (nutri- tion, activité forcée) peuvent imposer une organisation fonctionnelle circa- dienne. Ce système circadien multi- oscillant, même s'il est organisé hiérarchi- quement avec un contrôle fort des NSC est très probablement flexible au ni- veau fonctionnel. En fonction des condi- tions environnementales (par exemple, travail de nuit ou travail posté), le sys- tème multi-oscillant sous l'effet des ré- trocontrôles multiples se réorganise fonctionnellement. Ce sont toutes ces interactions multiples qui, in fine, per- mettent une bonne coordination interne (temporelle) des fonctions physiolo- de l'hypothalamus (NSC). |